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François, champion des champions dans les années 1970, raconte ses « Jeux sans frontières » (2ème partie)

17 juil 2012 • Catégorie(s) : Mon JSf à moi : fans et anciens candidats

« Mon JSf à moi », c’est un coup de projecteur sur tous ceux qui ont participé à « Jeux sans frontières ». François Lombard, ancien candidat du Nord-Est de la France, a accepté de nous faire partager ses souvenirs de l’émission. « On n’était pas des héros mais on a vécu des choses exceptionnelles ! » nous explique-t-il. Suite de son récit, très détaillé, bourré d’anecdotes, comme si vous y étiez !

Retrouvez le début des aventures de François à « Jeux sans frontières » dans la PREMIÈRE PARTIE DE NOTRE ARTICLE

La consécration : Nancy (France) et la finale à Ypres (Belgique), 1975

« L’année suivante, les « Jeux » sont organisés à Nancy. Ultime coup de pouce : on me donne une quinzaine de jours de libération anticipée afin de suivre la préparation physique. Le dernier mois de service militaire, je ne l’ai donc quasiment pas fait.

Je retrouve une équipe de bons costauds, pas nouvelle mais presque, prêts à repartir « à la guerre » comme on disait ! Pendant cet entraînement d’une semaine, nous connaissions déjà les jeux car le gros des infrastructures était mis en place par le centre technique de Nancy, avant même l’arrivée du service technique de la télé. » L’équipe qui jouait à domicile « partait avec un avantage indéniable. La télévision qui recevait voulait faire la plus belle émission possible et si la ville du cru pouvait gagner, c’était encore mieux !

Les 3 jours de répétition n’ont fait qu’affiner. On savait où on allait : nous avions déjà deux « Jeux » d’expérience et les épreuves se ressemblaient. Nous faisions en sorte de ne pas montrer ce qu’on était capables de faire pour ne pas dévoiler les « trucs » que nous avaient montré les services techniques. » Le favoritisme dont bénéficiaient les hôtes ne s’est pas démentie par la suite. « Pour « Intervilles », avec Bar-le-Duc, nous avions une épreuve de saut à l’élastique. On était allés en Normandie pour savoir qui étaient les meilleurs. Et nos adversaires ne pouvaient pas gagner car l’objet qu’il fallait récupérer ne leur était pas présenté de la bonne manière ! »

Une épreuve nancéenne a particulièrement marqué François : « Je devais grimper d’un ponton au-dessus de la rivière à une sorte de plongeoir à 2 mètres de hauteur, sauver une fille, sauter du plongeoir sur le ponton qui était tiré par un adversaire. C’était physique ! » Il a observé une évolution des jeux au fil des années : « J’ai connu « L’assiette au beurre », badigeonnée de savon noir. Plus ça volait, mieux c’était ! Énormément de risques étaient pris. Je me souviens qu’aux répétitions, il y eu quelques gros accidents : des gars qui partaient à l’hôpital parce qu’ils s’étaient ouvert le crâne ou l’arcade sourcilière. Il faut dire qu’il y avait des contacts, les jeux n’étaient pas toujours individuels.

Avec Bar-le-Duc, les jeux étaient plus traditionnels, plus tranquilles, tels qu’on les connaît aujourd’hui. Il avait dû y avoir des plaintes pour accidents corporels. Monter un plan incliné en panda, comme à Bordeaux, c’était encombrant mais pas besoin de trop forcer ! »


François (2ème en partant de la gauche sur la rangée centrale)
et ses coéquipiers de Nancy, vainqueurs en finale à Ypres en 1975.

Le baroud d’honneur : Saint-Albans (Grande-Bretagne) et la finale à Bordeaux (France), 1979

Quatre ans plus tard, François et quelques irréductibles sont donc à nouveau enrôlés sous les couleurs du chef-lieu du département de la Meuse. Mais comment la machine s’est-elle remise en marche ? « Lors d’une manifestation syndicale à Paris entre profs de gym, un ancien coéquipier, devenu prof de gym à Bar-le-Duc, nous raconte avoir retrouvé par hasard Robert Creux, le préparateur sportif des équipes françaises. Nostalgique de notre époque, car depuis les équipes françaises ne marchaient pas trop, il lui avait dit : « Pourquoi ne remettriez-vous pas ça avec une autre ville ? » Ce collègue en a parlé à son maire, qui est entré en contact avec la télévision française. Il a fallu se battre, aller chercher les subventions… Et c’est reparti mais avec un budget bien moins important.

On s’est retrouvés à St. Albans. D’abord, on ne voulait pas aller loin. Ensuite, le tirage au sort avait été orienté pour qu’on tombe sur l’émission la plus accessible, qui nous permette d’aller en finale à Bordeaux. Claude Savarit savait qu’en Angleterre, on pouvait plus facilement mettre en action les qualités physiques. Les épreuves étaient costaudes et, à cette époque, il n’y avait plus de tirage au sort imposant les jeux.

Somme toute, je n’ai pas gardé un très bon souvenir de St. Albans. L’organisation anglaise était très rigoriste : loin des grands hôtels habituels, nous étions logés dans l’internat d’un lycée. Il faisait très froid. Nous tournions à la nuit déjà tombée, à la rosée. »

Après une quatrième victoire de François et ses comparses en finale à Bordeaux, il faudra attendre 7 ans pour retrouver les vétérans de Nancy et Bar-le-Duc… sur le plateau d’ « Intervilles ». Étonnamment, personne ne les a sollicité pour une nouvelle participation en 1980. Une proposition qui n’aurait de toute façon pas franchement emballé les principaux intéressés : « Je ne sais pas si on serait repartis. Le ressort aurait été cassé. En 1979, on l’a fait par provocation, devant l’insistance de Claude Savarit. On arrivait à la trentaine, je ne sais pas si on avait vraiment encore l’envie de prouver quelque chose, de se battre. »


François (1er en partant de la gauche sur la rangée centrale)
et ses coéquipiers de Bar-le-Duc, vainqueurs à St. Albans en 1979

Dernières confidences

Des adversaires pas tous redoutables : « À Nancy ou à Bar-le-Duc, nous n’avons jamais pris le jeu à la rigolade, contrairement aux Portugais qui venaient pour s’amuser. Les Belges, ça dépendait… Les Italiens voulaient gagner, mais par roublardise.

Il y avait quatre équipes qui venaient pour faire la compétition et on les retrouvait toujours à la fin : les Suisses – durs, les Allemands – rigoureux, les Hollandais – robustes mais fêtards et enfin, par la suite, les Yougoslaves. En 1979, nous avons connu des Yougoslaves prêts à mourir pour remporter les Jeux. L’un d’entre eux est sorti du plateau sous oxygène tellement il était prêt à se dépasser ! »

Et, en guise de conclusion, que dire des autres « stars » de « Jeux sans frontières » : les présentateurs ?« Nous avons reçu un accueil grandiose de la part des gens de la télévision. À notre époque, ils étaient accessibles, il n’y avait pas de barrières. On était respectueux et ils nous respectaient car nous étions leur meilleur argument de vente. Nous avions un super contact avec Guy Lux, tellement décrié et pourtant si professionnel. Le contact devait se matérialiser et se peaufiner au fil des années et des participations à « Intervilles ». À la naissance de notre fille – conçue le soir de la finale à Ypres ! – Simone Garnier, avertie par faire-part, nous a répondu avec beaucoup de gentillesse. »

Vous souhaitez nous raconter vos « Jeux sans frontières », écrivez-nous !

Propos recueillis en mai et juillet 2010 par Sébastien Dias
Remerciements : Christos Moustakas

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Aucune Réponse »

  1. Grand François!

  2. salut françois
    cela m’a fait drole de lire tes jeux ,tu m’as formé au sluc de 71 à 75 ,on s’est ensuite croisé au bj je preparait l’ EIS
    et j’ai fait les jeux aussi en 82 avec LE CANNET ROCHEVILLE
    que de bons souvenirs !!
    si tu lis ce message tu peux me joindre ; ce sera avec plaisir de parler du bon temps

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