Jeux sans frontières | JSfnet.fr

Tout sur l'émission "Jeux sans frontières"

.

OLIVIER GRANDJEAN, arbitre des nouveaux « Intervilles » et ancien présentateur suisse

20 fév 2013 • Catégorie(s) : Interviews

Il était l’animateur vedette de la TSR dans les années 1990. Aujourd’hui, c‘est l’arbitre star d’   »Intervilles » et de ses déclinaisons à travers le monde. À l’occasion du lancement des « Crazy games à la neige » sur Gulli (tous les vendredis à 20h45), le Franco-suisse revient sur sa carrière, marquée par les voyages.

À partir du vendredi 22 février, Gulli (canal 18 de la TNT) propose une adaptation modernisée et déjantée des « Interneige » d’antan : les « Crazy games à la neige ». Quatre équipes : les Ch’tis, les Marseillais, les Bretons et les Basques vont s’affronter dans la station de Méribel, encouragés par des invités célèbres. Après six émissions, l’équipe qui aura gagné le plus de points participera à la Grande Finale face aux Montagnards. L’émission est présentée par Anne-Gaëlle Riccio, ancienne présentatrice de « Fort Boyard », et Philippe Candelero, au micro de la dernière édition en date d’Intervilles.

L’arbitrage est assuré par Olivier Grandjean, déjà arbitre des différentes éditions du « Biggest Game show in the world ». Nous l’avons contacté de retour de tournage :

Sébastien Dias (JSfnet.fr) : Pouvez-vous me raconter le début de votre carrière, qui vous a conduit à la Réunion puis en Suisse ?
Olivier Grandjean : J’avais déjà pas mal bourlingué quand j’ai débarqué à 21 ans à La Réunion. J’y suis venu par hasard (visite familiale) et j’y suis resté par évidence. Très rapidement, j’ai frappé à la porte de FR3 Réunion qui m’a engagé sur-le-champ, à la radio comme à la télévision. Ma conquête de ces médias s’est réalisée dans une période totalement jouissive (les années 80 dans l’Océan Indien).

Puis je suis parti tenter l’aventure ailleurs, pour répondre à mon incessant appel du large. Après quelques hésitations, j’ai posé mes valises en Suisse, terre d’une partie de mes ancêtres mais où je n’avais jamais vécu. Au programme de ces années : retour aux studios de radio et de télévision version helvétique, et en parallèle nombreux voyages, escapades, évasions et aventures vers d’autres cieux. La production, le show-business et le business du show, aussi, beaucoup.

Aujourd’hui, je me consacre surtout à la télévision, partout où l’on veut de moi avec chaleur réciproque. Des projets avancent ça et là, on verra.

JSfnet.fr : Quels souvenirs gardez-vous du tournage des « Jeux sans frontières » d’hiver ?
O. G. : Glaciale en Italie, à Santa Caterina Valfurva ! Nous tournions la nuit et pour un gars venu de l’Océan Indien peu d’années plus tôt, c’était hard. L’ambiance des tournages était bonne, assez pour nous motiver. Mais les conditions étaient difficiles et j’ai le souvenir que les techniciens italiens ramaient beaucoup face aux éléments. C’était un gros bastringue dans lequel j’avais une place très légère de commentateur, face au poids de l’organisation, de la technique des jeux et des nombreux compétiteurs venus de pays plus ou moins impliqués dans cette grande production de télévision. On découvrait un peu la chose, l’engagement global de la chaîne suisse était assez relatif à ce moment. On m’a même fait tourner, par économie, des séquences en studio totalement ridicules en « blue box » (les murs sont intégralement peints en bleu de façon à incruster des images à l’écran, NDLR), ça me revient. No comment.

De Prague, j’ai des souvenirs assez drôles ou très marquants, dans cette ville historique. Nous tournions dans la patinoire de Prague, habillée pour l’occasion par les décors de JSF et enrichie du public venu faire du bruit. Les moyens de production étaient très modestes pour la TSR sur cette participation, qui avait donc loué les services d’un cameraman tchèque -fort sympathique et professionnel- qui me tendait un micro attaché à sa caméra… Lui et son assistant, câbles en mains, le tout sur la glace, en chaussures de ville, Pour courir après les compétiteurs en vue d’interviews, reliés ainsi, c’était vraiment loufoque. Cela ferait aujourd’hui les joies d’un bêtisier !

Nos confrères de France 2 se glosaient en nous appelant « la télé roumaine », en particulier Georges Beller qui commentait avec Daniela Lumbroso (et avec brio), et qui est devenu un ami affectueux. On se revoit toujours avec grand plaisir.

JSfnet.fr : Pourquoi n’avez-vous pas rempilé l’été suivant ?
O. G. :
On peut dire qu’alors le plaisir n’y était pas vraiment de part et d’autre, dans ces conditions. Plus tard, il a été décidé de modifier certaines choses, avec un couple d’animateurs (mes copains Yvan Frésard et Cathy Sommer) dans une formule enrichie, avec surtout plus de moyens et d’investissement. Moi, j’étais à fond sur mes « Surprise sur prise », d’autres jeux et d’autres activités, c’était donc bien comme ça. Je ne savais pas encore que j’aurai rendez-vous quelques années plus tard avec la grande histoire d’Intervilles…

JSfnet.fr : Quand et pourquoi avez-vous quitté la TSR ?
O. G. : A la fin des années 90, la TSR a dû subir de grandes coupes budgétaires, et la première victime en a été le divertissement. Moins d’émissions, peu de volume de travail, peu de projets ambitieux à développer, je n’avais que trop peu d’activité dans la « maison ». Il n’y a pas eu de séparation officielle mais un arrêt progressif de collaboration faute d’opportunités. Tout en restant dans les meilleurs rapports à ce jour encore, entre professionnels qui se respectent et s’apprécient. Mais on ne bosse plus ensemble, en tous cas dans cette période.

La crise n’est pas qu’un simple mot, même et surtout à la télé en Europe, et la Suisse n’est pas Bollywood.

JSfnet.fr : Comment êtes-vous arrivé sur la spéciale « Intervilles » Paris-Pékin en 1999 sur TF1 ? Quels souvenirs en gardez-vous ?
O. G. : Un ami, producteur dans le showbiz, me téléphone : « Olivier il y a un truc sympa, fait pour toi, c’est urgent, tu dois être dans 8 jours à Paris sur TF1 ! Yves (Launoy, producteur d’Intervilles) vient de m’appeler, il a besoin de toute urgence d’un arbitre plus neutre que neutre, les chinois l’exigent pour une spéciale Paris-Pékin dans 8 jours en direct et en prime-time ». Il fallait un animateur ou un comédien qui connaisse bien la télé, et me voici devenu l’arbitre suisse d’Intervilles version internationale, pour une seule soirée.

JSfnet.fr : Quels souvenirs en gardez-vous ?
O. G. : Mon souvenir de cette première est mitigé, d’abord parce que ce ne fut pas le succès attendu en termes d’audience, ensuite parce que mon rôle tenait plus de la « caution morale » que de ce auquel j’aspirais en tant qu’arbitre et animateur. A vrai dire la machine était prévue pour fonctionner sans moi, et je m’y suis fondu, solidairement dirons-nous. Mais il faut accepter parfois d’être la 5ème roue du carrosse pour prétendre le conquérir un jour… Et le plaisir de travailler en osmose avec Jean-Pierre Foucault et Fabrice (devenu un ami, retraité en Suisse), celui de trouver Mistral sur ma route, voilà le souvenir que je garde de cette première expérience d’Intervilles.

C’était un sacré pari technique, ils l’ont fait et les Chinois s’en sont souvenu. Mais depuis, on a fait, ensemble, tellement plus fou encore !

JSfnet.fr : S’agissait-il d’une sorte de test ? Y avait-il la promesse d’autres émissions par la suite ?
O. G. :
Non, c’était annoncé comme une spéciale, s’inscrivant dans le cadre des rapprochements culturels et amicaux avec les Chinois. Mais avant tout une grande émission de télévision en coproduction inédite. Après, il aurait fallu être une petite souris dans les bureaux de TF1 pour connaître l’éventuelle suite…

JSfnet.fr : Dans quelles circonstances s’est déroulé votre retour sur Intervilles (édition internationale) ?
O. G. : La société Mistral Production, détentrice d’Intervilles et ses dérivés nationaux ou internationaux, a organisé la production d’une série d’Intervilles International en 2005. Yves Launoy m’a appelé pour me dire : « On remet ça, je te promets que tu vas vraiment pouvoir assurer, viens avec nous ! » J’ai dit banco de suite, et on a démarré ainsi une vraie saga avec les Internationales.

JSfnet.fr : Savez-vous combien d’émissions vous avez arbitrées depuis ?
O. G. : Ouhla, il faudrait que je compte avec précision, mais 200 environ. Versions sino-chinoises incluses bien sûr.

JSfnet.fr : Vos meilleurs souvenirs de ces près de 10 ans d’Intervilles ?
O. G. :
En résumé, ces voyages et toutes ces rencontres, cette aventure humaine que nous vivons tous, participants stars ou inconnus, animateurs, cameramen, techniciens, producteurs, en embarquant sur ce navire toujours plus fou qui nous unit toujours, à chaque fois, dans un truc à part, une expérience professionnelle unique et toujours renouvelée. Ce sentiment est partagé par tous en fin de tournages, vraiment. On pourrait parler d’une famille, elle existe, et elle aime se retrouver à chaque occasion pour bosser n’importe où et dans n’importe quelles conditions climatiques ou autres, en Malaisie comme en Chine, à Paris comme à Méribel (tout récemment) ou ailleurs.

JSfnet.fr : Vos décisions sont-elles parfois contestées ? Certains pays sont-ils « mauvais perdants » ?
O. G. :
Les sensibilités sont différentes, les mentalités et les cultures sont autant de richesses et leur expression me séduit toujours, je suis même friand de cela. Mais elles sont là pour se rencontrer et non pas s’affronter. Le seul affrontement doit être physique, loyal, joyeux, théâtral, émouvant, héroïque, collégial, flamboyant, loufoque, drôle, et plus encore, mais jamais méchant ou pervers. C’est ma ligne rouge absolue.

Je définis parfois mon rôle comme celui qui impose l’autorité de la fantaisie. Et pour ce qui est du respect des règles, j’ai l’œil et le flair… et le cas échéant mes deux assistants, en chair et en vidéo. Alors on vient de moins en moins me voir pour contester, on a plutôt d’autres échanges plus agréables et variés. Même si je dois parfois encore rappeler plus ou moins vigoureusement que nous faisons avant tout une émission de grand divertissement, appréciée par les enfants de tous âges…

JSfnet.fr : En plus du rôle d’arbitre, êtes-vous sollicité par la production pour l’élaboration des jeux ? Les avez-vous testés hors antenne ?
O. G. : Je participe plutôt à la rectification de certains jeux, lorsque pour des raisons pragmatiques ou de sécurité, on décide (parfois sur le plateau, juste avant le départ) de modifier ou d’adapter un costume, une règle, un élément du jeu ou un décor. Il m’arrive souvent d’essayer un jeu, au ralenti, pour vérifier certains points, mais nous avons des jeunes techniciens solides et vigoureux pour les tester à donf’ !

JSfnet.fr : Quel est selon vous le secret de votre énorme popularité, notamment en Chine et en Russie ? Le fait d’être Français est-il un avantage ou un handicap au départ ?
O. G. :
Sans doute le naturel, l’envie de partager du bonheur, de la joie, des émotions. Le reste, il faut leur demander.

Je suis franco-suisse, et annoncé tel quel. Mais s’ils retiennent naturellement en moi les clichés des 2 pays, ça me va bien. Faut avouer que j’aurais tendance à en rajouter un peu beaucoup, j’adore, et ça c’est plutôt Français… Je m’exprime aussi beaucoup avec les mains, c’est naturel en moi. Le sud dans les gênes !

Olivier Grandjean (JSf hiver 1992, TSR), arbitre star d’”Intervilles” en Chine
Olivier sur le plateau de la version chinoise d’Intervilles

JSfnet.fr : Pouvez-vous nous raconter vos sollicitations là-bas (souvenirs de tournage, chansons…) ?
O. G. : J’ai tellement de souvenirs incroyables qui se bousculent qu’il faudrait un bouquin pour les raconter. L’accueil en Chine est un présent magnifique. Le peuple chinois est fascinant de diversités, de créativité, d’espérance. Pour les tournages des jeux, les participants viennent de toute la Chine, avec toutes leurs différences et leur histoire commune, c’est passionnant. Comme un voyage à l’envers pour moi, très cultivant. Et les lieux des séries de tournages me font voir des régions très diverses aussi.

Pour les tournages de séquences je vais un peu partout, pour les clips (voir ci-dessous, NDLR), on se promène par exemple caméra au poing dans la Cité Interdite ou dans le monde glacé de Harbin, en faisant des images d’une superbe intensité.

JSfnet.fr : Quand vous tournez une version locale, en Chine par exemple, vous demande-t-on de modifier, d’adapter votre manière d’animer ?
O. G. : J’ai une liberté totale en Chine, c’est même de la provocation amicale : on attend de moi le maximum de pitreries, d’improvisations, d’interventions en tous genres avec le public ou les concurrents, de danses, de chants, d’autorité, d’expérience, ils veulent tout, le showman en même temps que l’arbitre impartial, et croyez-moi ils l’ont, avec tout mon plaisir !

JSfnet.fr : Combien de mois dans l’année vous occupent les différentes versions d’Intervilles (internationales et locales) ?
O. G. : Finalement assez peu, car certaines séries sont irrégulières et les tournages souvent très serrés. Mais je m’arrange toujours, dans la mesure du possible, pour prolonger le séjour et vivre un peu avec la population.

JSfnet.fr : Regrettez-vous le fait de tourner en studio ou, lorsque c’est à ciel ouvert, de devoir tout enregistrer au même endroit ?
O. G. : Personnellement j’adore tourner en extérieur, toutes conditions incluses, et l’idée d’aller de ville en ville m’est extrêmement séduisante. Mais pour des raisons logistiques et techniques avant tout liées à la météo, il est parfois plus raisonnable et confortable d’assurer une série internationale en studio. Cela permet en outre des installations plus complexes, des éclairages bluffants, une ambiance plus intime et plus réactive. C’est bien ainsi aussi.

JSfnet.fr : Entre les tournages, continuez-vous à gérer votre société de billetterie ou avez-vous dû lever le pied ?
O. G. : J’ai raccroché, c’est fini. Retour à l’écran, la scène et les activités liées. Aujourd’hui, c’est tout télé. I’m back babe !

JSfnet.fr : Comment s’est déroulé le tournage des « Crazy games » à Meribel ?
O. G. : Formidable. Une ambiance chaleureuse dans un froid polaire, je connaissais déjà, mais là on a vraiment fait un truc balèze. Une osmose totale, un nouveau pari réussi ensemble, un esprit de famille et une volonté commune d’assurer le maximum, de donner tout en pensant aux mômes qui vont nous regarder. On s’est beaucoup amusés, Anne-Gaëlle Riccio, Philippe Candeloro et moi-même. Ça se voit. Les gens de Gulli sont repartis avec des mines très satisfaites, on y croit tous beaucoup, les images sont superbes et les candidats venus des 4 coins de France sont très généreux à plusieurs titres, exemplaires même, vous verrez !


Olivier Grandjean et Marine Lorphelin, Miss France 2013, aux Crazy games à la neige 2013

JSfnet.fr : C’est la première fois (hors 1999) que vous endossez ce rôle de super-arbitre pour la télé française. Avez-vous une pression particulière de la part des producteurs ou de la chaîne ?
O. G. : Les producteurs de la chaîne ont fait confiance à la société de production Mistral, et son savoir-faire unique au monde en ce genre. Je fais partie des meubles ! La seule pression pour moi était celle de donner le meilleur, comme d’habitude, avec mon expérience et ma fantaisie. Donc rien de particulier. De la maîtrise et du plaisir à donner, dans ce rôle adapté sur mesure année après année çà et là. En n’oubliant pas que c’est un programme familial avant tout.

Un reportage de la télévision suisse à la rencontre d’Olivier et ses fans

Olivier a même enregistré des chansons en mandarin dont nous vous proposons le clip. Un tube ad hoc pour montrer son amour à la Chine… qui le lui rend bien !

Wo ai ni

Chine je t’aime… 3 2  1 partez !… Je t’aime !
Dans cette heureuse et joyeuse époque, nous nous aimons
Génération et génération jusqu’à l’éternité, Chine,  je pense à toi qui me manques
Ce soir nous nous retrouvons,  laissez-moi prouver mon amour en chantant… 3  2  1 partez !

Chine… je t’aime !
Dans cette heureuse et joyeuse époque, nous dansons tous ensemble
Génération et génération jusqu’à l’éternité, chine, je t’aime… Je t’aime !

Run run run

Remerciements à Olivier Grandjean
Plus d’informations sur son site officiel : http://oliviergrandjean.com/

Tags : , ,

Interviews > les derniers articles

Une Réponse »

  1. J’ai regardé une fois et c’est pas trop trop mal dans l’ensemble… Mis à part un arbitre qui s’égosille un peu trop et qui doit en faire des caisses pour assurer le show ainsi qu’une présentatrice au sourire ultra-brite plus attirée par son reflet dans la caméra au lieu d’être proche et réactive avec son collègue animateur mais aussi les candidats…

    Le hasard fait généralement bien les choses…. mais bon, là, comme par hasard, c’est la dernière et sixième émission éliminatoire qui départage les deux équipes prétendantes à la finale… la joie du montage…

    Il aurait été aussi de bon ton de faire jouer les quatre équipes à chaque fois au lieu de les opposer deux à deux… On aurait additionné les scores obtenus à chaque émission et c’est l’équipe avec le plus gros total à la fin des six émissions qui serait allée en finale

    Il est surtout URGENT de revoir les règles du dernier jeu qui est complètement aberrant… Comment se permettre de traduire un écart de points en une distance, ce qui n’est pas du tout significatif et qui est difficilement convertible !!

    Une équipe peut très bien gagner jeu sur jeu et tout perdre au dernier moment, tout ça dans le but de ménager un « pseudo-suspense » à deux balles alors à quoi bon alors se fatiguer durant les épreuves si c’est pour tout perdre à la fin ?? Suffit juste de mettre des candidats costauds au dernier jeu et c’est gagné…

    Les questions de culture générale étaient plus adaptées comme dernier jeu et avaient selon moi plus de sens… Disons que les candidats faisaient fonctionner leurs jambes mais aussi leur tête !!

    Néanmoins, cette session de Jeux à la neige est moins ennuyeuse et surtout moins cheap que les Intervilles des années 2000 sur France Télévisions… Gardons espoir que Mistral Productions continue sur cette lancée à remonter la pente…

    Ce n’est pas une questions d’argent mais juste d’avoir l’envie et la volonté !!!