Intervilles 2009 a posé ses valises à Amnéville
9 juin 2009 • Catégorie(s) : Le Mag : l'actu des Jeux •Le jeu estival de France 3 a enfin élu domicile. Narbonne, pourtant donnée favorite, n’a finalement pas été retenue : c’est Amnéville, petite ville thermale de Moselle, qui accueille les éditions française et internationale de l’émission en juin et juillet.
Exit Narbonne, un temps pressentie (Vannes était également candidate). Les vachettes vont désormais investir une nouvelle arène : Amnéville-les-Thermes. Le Parisien et Télé 2 semaines ont confirmé l’info en milieu de semaine dernière. Afin d’abaisser le coût de production (une réduction du budget de 30 % est avancée), les équipes de Mistral Production ont en effet choisi de s’installer sur un lieu de tournage unique. Désormais ce sont les villes candidates qui se déplaceront avec leur équipe et leur public : les gradins pourront accueillir 1 600 personnes. Pour mémoire, cette contrainte budgétaire avait été subie en 1996 par « Jeux sans frontières », avec les conséquences que l’on connaît sur l’attrait et l’avenir de l’émission…
A partir de la mi-mai, les équipes de Mistral, de France 3 et les prestataires extérieurs, soit un total de près de 300 personnes, vont transformer le parking en crossette au pied du Snowhall, ce dôme abritant une piste de ski de 620 mètres de long construite sur un ancien crassier sidérurgique, en un plateau de télévision de 4.000 m². Le « plus grand plateau télé du monde« , avance même Yves Launoy, le producteur. C’est en partie la proximité de Paris (2h10 en train) qui a déterminé le choix final. Mais la présence d’une piste de ski indoor, qui laisse imaginer que des jeux de neige auront leur place aux côtés des traditionnels jeux d’eau, semble avoir été un avantage de taille.
Toujours pour des raisons économiques, l’émission ne sera plus diffusée en direct. Yannick Touarin, le directeur de production, a déjà fixé le programme des réjouissances : « Les répétitions des épreuves « France » débuteront le 19 juin et le tournage avec la finale s’achèvera le 1er juillet. Le rythme est d’une émission enregistrée par jour à partir du 21 juin. Dax, le tenant du titre, sera opposé en finale à la meilleure des dix-sept autres villes candidates. » La partie internationale du projet, qui n’est pas sans rappeler nos « Jeux sans frontières », débutera le 5 juillet avec des concurrents venus de Chine, de Russie, du Portugal, des Etats-Unis ou de la Grèce. « Le tournage est prévu pour une dizaine de jours. C’est un autre type d’émission, plus scénarisée, avec des vedettes locales, des animateurs qui sautent en parachute, une tension créée de toute part. (…) Enfin, avant de partir, nous tournerons un numéro zéro pour les Américains qui sera diffusé outre-Atlantique.«
A Amnéville, la joie se double de surprise. Carole Revel, qui gère le Galaxie d’Amnéville (la salle de spectacle de la ville), n’en revient toujours pas : « Yves Launoy nous a appelés voici quelques semaines pour nous présenter le nouveau concept. (…) Il cherchait un site unique pour enregistrer toutes les émissions.« , expliquait-elle à nos confrères du Républicain Lorrain. « Yves Launoy nous connaît. Nous avions travaillé avec lui sur un documentaire de Guillaume Durand et sur Capitale d’un soir pour TF1.«
La ville de Moselle a décroché un contrat de trois ans. Une exclusivité confirmée par Carole Revel : »Notre part, c’est la construction d’une aire bitumée et viabilisée. On produit aussi le côté public avec la gestion et la commercialisation des billets ainsi que le côté logistique : trouver les hôtels et restaurer les équipes. Loger 300 personnes par soir sur le site, c’est impossible. Du moins cette année. Mais dans un rayon de vingt kilomètres, on trouvera de la place pour tout le monde. Côté restauration, le Snowhall est à côté du site, c’est une cantine idéale. Notre autre mission sera de clôturer le lieu de tournage et de le garder en état pour l’année d’après.«
Du côté de Narbonne, en revanche, la déception est de taille. Jacques Bascou, le député-maire de la ville du Sud-Ouest, rêvait d’offrir à son parc des expositions les retombées économiques aujourd’hui promises à Amnéville. Pour nos confrères du Midi Libre, il est revenu sur plusieurs mois de contacts, de visites et de préparatifs : « Les premiers contacts ont été pris dès la fin 2008. Différents sites ont été visités par (la production). Le 2 janvier, nous avons eu une lettre, puis une équipe s’est déplacée à Narbonne le 27 janvier. (…) Production et technique sont tombés d’accord pour dire que le site était parfait, bien desservi et isolé à la fois, avec des parkings. (…) J’ai même vu le décor, de type méditerranéen, avec la petite place de village, la fontaine. Un décor à la Pagnol.«
Pourquoi la production s’est-elle ravisée alors que le contrat était quasiment signé ? La crainte du vent motiverait ce revirement. S’il soufflait à plus de 60 km/h, les techniciens de France 3 ne peuvent plus travailler sur les structures hautes de plus de 14 mètres. « Ce n’est pas une plaisanterie !« , assure Jacques Bascou. « Le producteur de l’émission doit contracter une assurance au cas où certaines journées de tournage seraient annulées à cause du vent. Mais, à partir d’un certain nombre de reports, l’assurance ne marche plus. Le producteur prend tout à sa charge. Nous avions bien tenté de trouver une solution mais nous n’avons pu aller au bout« . Amnéville n’a pas cet inconvénient et présente, nous l’avons dit plus haut, de nombreux atouts… mais certainement pas la garantie d’un temps sec et chaud !
Narbonne n’avait, heureusement, « pas investi d’argent » pour préparer la venue des tournages, « mais il y a eu de l’investissement humain, à travers différents services municipaux, et le Parc des expositions a été bloqué pendant deux mois pour rien« . Si le coeur leur en dit, les Narbonnais pourront toutefois représenter leur candidature pour accueillir « Intervilles »… 2012.
20 mai : l’installation des décors
Dans son édition du 23 mai, Le Républicain Lorrain raconte l’arrivée des premiers camions, mercredi 20 mai : « Avec une vue imprenable sur le site d’ArcelorMittal Gandrange, deux immenses tentes blanches viennent à peine d’être montées sur le parking récemment bitumé du Snowhall. » Jean-Louis Le Bellec, qui chapeaute depuis 11 ans la partie technique de l’émission, fait office de guide : « La première (tente), de 500 m², est réservée au découpage et à l’assemblage des panneaux ; la seconde, de 400 m2, à l’atelier peinture. » C’est là que les décors de ce cru 2009 vont prendre forme.
Aidé d’Eddy Schneider (régisseur général) et Christian Dubois (décorateur), Jean-Louis Le Bellec dirige le travail de 19 ouvriers intérimaires (dont 2 serruriers, 4 peintres et 3 menuisiers), tous recrutés dans la région. Une mission titanesque les attend. « Intervilles », c’est 12 semi-remorques, 1 800 kilos de peinture, 4 kilomètres de tasseaux, 500 panneaux, 3 000 m² de contreplaqués… et une quinzaine de vachettes ! Toutefois, les mascottes de l’émission ne débarqueront sur place que le 20 juin. Il est prévu qu’entre deux tournages, elles élisent domicile chez un éleveur du secteur.
Prochaine étape le 8 juin avec le le montage des jeux et de la tribune.
10 juin : La vente des places bat son plein !
Pour chaque rencontre, moyennant 11,70 € pour les adultes et 6,70 € pour les enfants, 1 600 places sont disponibles dans les points de vente habituels. »Sauf pour Metz-Nice ! Tous les billets sont déjà partis », annonce Carole Revel, directrice du Galaxie d’Amnéville, au Républicain Lorrain. Preuve irréfutable de la popularité d’Intervilles.
21 juin : c’est parti pour les enregistrements
Pour en savoir plus, lire l’article Intervilles 2009 : toutes les villes participantes en cliquant ici.
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