DUNJA LANGO-FIGENWALD, présentatrice puis productrice yougoslave
5 avr 2012 • Catégorie(s) : Interviews •En 1978, « Jeux sans frontières » s’ouvre aux pays de l’Est et accueille la Yougoslavie. Dunja Lango fait partie de l’aventure. Chaque année, elle présentera les jeux qui se déroulent dans son pays. Elle revient pour nous sur cette expérience.
JSfnet Grèce : Comment êtes-vous devenue la présentatrice des « Jeux sans frontières » organisés en Yougoslavie ?
Dunja Lango-Figenwald, présentatrice de « Jeux sans frontières » pour la JRT de 1978 à 1982 et productrice en 1990 : J’étais déjà présentatrice et je bénéficiais déjà d’une certaine notoriété. Mais j’ai surtout été choisie grâce à ma connaissance des langues étrangères.
JSfnet Grèce : Fut-il difficile de travailler avec des personnes provenant de tant de pays différents ?
D. L.-F. : Au contraire, ce fut simple car nous partagions tous la même passion pour ce projet.
JSfnet Grèce : Quel était l’impact de « Jeux sans frontières » à la télévision yougoslave ?
D. L.-F. : « Jeux sans frontières » était l’un des programmes en direct les plus populaires. C’était une émission énorme et très chère, qui demandait des idées simples et amusantes mais une préparation longue et minutieuse. Elle réunissait des centaines de compétiteurs et de nombreux professionnels de télévision.
JSfnet Grèce : Comment les villes yougoslaves qui ont accueilli « Jeux sans frontières » avaient-elles été sélectionnées ?
D. L.-F. : C’est la direction de la radio-télévision yougoslave, la JRT, qui prenait les décisions.
JSfnet Grèce : Lequel des matchs organisés en Yougoslavie fut le plus compliqué à produire ?
D. L.-F. : Si mes souvenirs sont bons, c’est la manche qui eut en lieu à Zemun en 1978. Si je ne m’abuse, nous avions été récompensés par le comité d’organisation de l’Eurovision.
JSfnet Grèce : Comment décririez-vous l’atmosphère qui régnait pendant l’émission ?
D. L.-F. : Il y avait de la tension, de la concentration et de la créativité. Tout le monde essayait de donner le meilleur de soi-même !
JSfnet Grèce : En tant que présentatrice, participiez-vous aux réunions avec les arbitres et les producteurs ?
D. L.-F. : Il arrivait souvent que les présentateurs aient des objections, des suggestions ou des commentaires à formuler. Mais ils n’avaient pas nécessairement le pouvoir de décision…
JSfnet Grèce : Quels souvenirs gardez-vous de vos voyages à travers l’Europe pour les besoins de l’émission ? Pouvez-vous nous révéler votre ville préférée, parmi celles qui ont accueilli « Jeux sans frontières » ?
D. L.-F. : C’était une expérience amusante et mouvementée. Les destinations que j’ai le plus appréciées ? Hong Kong et Macao qui, à l’époque, appartenaient encore au Portugal.
JSfnet Grèce : Quelle était selon vous la meilleure des émissions organisées en Yougoslavie, ou votre préférée ?
D. L.-F. : Je serais aujourd’hui incapable de les distinguer clairement les unes des autres. Toutes m’ont plu.
12 juillet 1978, Dunja (2ème en partant de la gauche) et ses collègues, notamment Milan « Minja » Subota (JRT – à gauche), Ettore Andenna et Milly Carlucci (RAI – à droite) à l’Hotel « Jugoslavija » de Zemun.
JSfnet Grèce : Étiez-vous en contact avec les autres présentateurs ? Peut-être êtes-vous encore en contact avec certains d’entre eux ?
D. L.-F. : Non, nous nous sommes perdus de vie. Je garde en mémoire les meilleurs souvenirs de notre coopération. Et bien sûr, je suis toujours en contact avec mes collègues de Belgrade.
JSfnet Grèce : Quel est votre plus beau souvenir de « Jeux sans frontières » ?
D. L.-F. : Les voyages et la camaraderie.
JSfnet Grèce : Un mauvais souvenir ?
D. L.-F. : Aucun.
JSfnet Grèce : Pouvez-vous nous décrire un incident, étrange ou amusant, qui serait survenu en direct pendant que vous présentiez l’émission ?
D. L.-F. : Les costumes et les décors rendaient souvent les jeux très difficiles, donc les garçons et les filles étaient à la fois drôles et maladroits dans leurs efforts pour la victoire.
JSfnet Grèce : La Yougoslavie participait à « Jeux sans frontières » sous l’égide de la JRT mais les antennes régionales (Belgrade, Zagreb, Ljubljana, Sarajevo…) avaient-elles leurs propres commentateurs selon les langues parlées ?
D. L.-F. : Je ne peux vous l’assurer mais si je me souviens bien, nous n’avions qu’un seul commentateur, sauf peut-être pour la Slovénie.
JSfnet Grèce : Pour conclure, que représente « Jeux sans frontières » pour vous ? L’émission a-t-elle donné un coup de pouce à votre carrière ?
D. L.-F. : J’avais déjà une solide carrière et le soutien du public, c’est la raison pour laquelle la JRT m’avait choisie. Mais ce fut sans aucun doute une expérience nouvelle et très utile qui m’a permis d’améliorer mes compétences en matière de retransmissions sportives en direct.
Propos recueillis avec la collaboration de StudioDunja.com
Traduction : Sébastien Dias
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J’ai regardé une fois et c’est pas trop trop mal dans l’ensemble… Mis à part un arbitre qui s’égosille un peu trop et qui doit en faire des caisses pour assurer le show ainsi qu’une présentatrice au sourire ultra-brite plus attirée par son reflet dans la caméra au lieu d’être proche et réactive avec son collègue animateur mais aussi les candidats…
Le hasard fait généralement bien les choses…. mais bon, là, comme par hasard, c’est la dernière et sixième émission éliminatoire qui départage les deux équipes prétendantes à la finale… la joie du montage…
Il aurait été aussi de bon ton de faire jouer les quatre équipes à chaque fois au lieu de les opposer deux à deux… On aurait additionné les scores obtenus à chaque émission et c’est l’équipe avec le plus gros total à la fin des six émissions qui serait allée en finale
Il est surtout URGENT de revoir les règles du dernier jeu qui est complètement aberrant… Comment se permettre de traduire un écart de points en une distance, ce qui n’est pas du tout significatif et qui est difficilement convertible !!
Une équipe peut très bien gagner jeu sur jeu et tout perdre au dernier moment, tout ça dans le but de ménager un « pseudo-suspense » à deux balles alors à quoi bon alors se fatiguer durant les épreuves si c’est pour tout perdre à la fin ?? Suffit juste de mettre des candidats costauds au dernier jeu et c’est gagné…
Les questions de culture générale étaient plus adaptées comme dernier jeu et avaient selon moi plus de sens… Disons que les candidats faisaient fonctionner leurs jambes mais aussi leur tête !!
Néanmoins, cette session de Jeux à la neige est moins ennuyeuse et surtout moins cheap que les Intervilles des années 2000 sur France Télévisions… Gardons espoir que Mistral Productions continue sur cette lancée à remonter la pente…
Ce n’est pas une questions d’argent mais juste d’avoir l’envie et la volonté !!!