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CARLO PEGORARO, arbitre international assistant de 1996 à 1999

11 août 2008 • Catégorie(s) : Interviews

De 1996 à 1999, Carlo Pegoraro a été le fidèle assistant de Denis Pettiaux, le célèbre arbitre international de « Jeux sans frontières ». Il est aujourd’hui avocat dans le Nord de l’Italie. 

Carlo Pegoraro

Nicolo’ Pillirone (JSfnet Italia) : Comment êtes-vous arrivé sur « Jeux sans frontières » ?
Carlo Pegoraro, arbitre international assistant (1996-1999) :
J’ai eu l’opportunité de rencontrer les organisateurs en 1989 à l’occasion des émissions enregistrées à Castiglione delle Stiviere. J’ai proposé mes services et j’ai débuté comme préparateur athlétique des équipes italiennes. Je suis ensuite devenu arbitre assistant aux côtés de Denis Pettiaux.

JSfnet : J’imagine que la sélection des équipes qui participaient ensuite à l’émission n’était pas une chose facile…
C.P. : Non, en effet. Par exemple, plus de 200 jeunes s’étaient présentés aux sélections organisées à Florence en 1993. Mon rôle consistait à évaluer les capacités athlétiques de chacun, en concertation avec l’entraîneur de la future équipe que l’on était en train de composer. Aucune équipe n’est jamais arrivée sans se préparer. Nous avons même eu des champions olympiques de ski parmi les candidats !

JSfnet : Avez-vous remarqué des tricheries pendant toutes ces années ?
C.P. : Pour certaines équipes, qui envoyaient des champions surentraînés, l’important n’était pas de participer… Les Hongrois sabotaient les costumes pour se déplacer avec plus d’agilité et y voir mieux. Les Tchèques, eux, quand ils jouaient à domicile, s’entraînaient en cachette la nuit. Dans les deux cas, c’était interdit par le règlement.

JSfnet : Quel souvenir gardez-vous de Denis Pettiaux ?
C.P. : C’était un véritable ami, presque un frère. Denis a débuté aux Jeux de Bruxelles de 1988, comme candidat de l’équipe locale. Avec lui, j’ai eu des fous rires inoubliables : à Trento, en 1998, son pantalon s’est déchiré deux secondes avant le début de l’enregistrement et en 1999, à Le Castella, il a est tombé à l’eau en essayant un jeu…

JSfnet : Pouvez-vous nous révéler des secrets jamais montrés à l’écran ?
C.P. : À la télévision, l’émission ne durait que deux heures, sans imprévus, mais l’enregistrement durait jusqu’à 6 heures, parfois nous finissions à 4 heures du matin. Entre un jeu et l’autre, et même entre deux manches d’un même jeu, il se passait beaucoup de temps. Si quelque chose ne fonctionnait pas, ou se cassait, les temps étaient considérablement rallongés. Certaines télévisions étaient techniquement très en retard, la palme revenant à la télévision hongroise. Et puis la langue officielle était le français… mais pas tout le monde ne le comprenait. 
Ensuite, deuxième différence entre le tournage et l’émission diffusée : l’ordre de diffusion. Par exemple, en 1993, nous avons enregistré en premier les émissions du Pays de Galles mais elles ont été diffusées en dernier…

JSfnet : Quel est le lieu de tournage que vous avez préféré ?
C.P. : Du point de vue du décor naturel, je dirai celui de 1996, dans le parc du Pavillon de chasse de Stupinigi, près de Turin. Mais celui que j’ai aimé le plus, par sa taille et par le soin apporté aux décors, c’est celui de Le Castella en 1999 : c’était le plateau le plus grand jamais utilisé pour l’émission avec plus de 10000 m².

JSfnet : Et votre année préférée ?
C.P. : 1993, l’année où l’Italie a remporté 4 émissions, s’est classé deux fois deuxième et deux fois quatrième sur sept nations participantes. L’édition 1998 a été la mieux organisée : présentateurs, joueurs, arbitres et techniciens étaient regroupés dans seulement 4 hôtels. Nous étions ensemble 24 heures sur 24…

Interview réalisée en novembre 2002.

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  1. J’ai regardé une fois et c’est pas trop trop mal dans l’ensemble… Mis à part un arbitre qui s’égosille un peu trop et qui doit en faire des caisses pour assurer le show ainsi qu’une présentatrice au sourire ultra-brite plus attirée par son reflet dans la caméra au lieu d’être proche et réactive avec son collègue animateur mais aussi les candidats…

    Le hasard fait généralement bien les choses…. mais bon, là, comme par hasard, c’est la dernière et sixième émission éliminatoire qui départage les deux équipes prétendantes à la finale… la joie du montage…

    Il aurait été aussi de bon ton de faire jouer les quatre équipes à chaque fois au lieu de les opposer deux à deux… On aurait additionné les scores obtenus à chaque émission et c’est l’équipe avec le plus gros total à la fin des six émissions qui serait allée en finale

    Il est surtout URGENT de revoir les règles du dernier jeu qui est complètement aberrant… Comment se permettre de traduire un écart de points en une distance, ce qui n’est pas du tout significatif et qui est difficilement convertible !!

    Une équipe peut très bien gagner jeu sur jeu et tout perdre au dernier moment, tout ça dans le but de ménager un « pseudo-suspense » à deux balles alors à quoi bon alors se fatiguer durant les épreuves si c’est pour tout perdre à la fin ?? Suffit juste de mettre des candidats costauds au dernier jeu et c’est gagné…

    Les questions de culture générale étaient plus adaptées comme dernier jeu et avaient selon moi plus de sens… Disons que les candidats faisaient fonctionner leurs jambes mais aussi leur tête !!

    Néanmoins, cette session de Jeux à la neige est moins ennuyeuse et surtout moins cheap que les Intervilles des années 2000 sur France Télévisions… Gardons espoir que Mistral Productions continue sur cette lancée à remonter la pente…

    Ce n’est pas une questions d’argent mais juste d’avoir l’envie et la volonté !!!