BARBARA MARCHAND, présentatrice italienne
29 juin 2010 • Catégorie(s) : Interviews •En 1977 et 1978, Barbara Marchand, alors speakerine radiophonique, était aux côtés d’Ettore Andenna, la maîtresse de cérémonie des « Jeux de Noël » et d’ »Interneige », les deux déclinaisons hivernales de « Jeux sans frontières ». Trente ans plus tard, nous l’avons retrouvée sur le web où elle parle de médecine naturelle, sa passion et nouvelle activité. Elle a accepté de revenir sur ses « Jeux » : un bond dans le temps riche en souvenirs…
Nicolo’ Pillirone (JSfnet Italia) : Barbara Marchand, ce n’est pas votre vrai nom…
Barbara Marchand, présentatrice pour l’Italie (1977-1978) : Je m’appelle en réalité Josiane Marchand : je suis française mais monégasque de naissance. Je me suis réappropriée mon vrai nom après plus de trente ans de radio pour exercer mon nouveau métier. A mes débuts, en 1966, j’avais dû en choisir un autre, plus « international », car à la radio mon nom était déformé par les auditeurs pas assez attentifs.
JSfnet : Comment êtes-vous arrivée aux « Jeux de Noël » et à « Interneige » ?
B.M. : J’avais présenté l’émission « Aria Aperta » avec Claudio Lippi, une sorte d’ »Intervilles » pour enfants. De là à « Jeux sans frontières », il n’y avait qu’un pas.
JSfnet : Que ressent-on lorsque l’on vit une expérience comme les « Jeux » ?
B.M. : Un grand froid à l’extérieur et une grande chaleur à l’intérieur ! C’est peut-être grâce à la combativité des équipes et à l’enthousiasme de leurs membres, mais on ne voyait pas le jour de tournage passer. C’était formidable !
JSfnet : A cette époque, on était encore loin de l’unité européenne. Quel était l’état d’esprit qui régnait sur cette émission qui avait pour but de réunir des gens très différents, de par leur tempérament, leur culture ou leurs coutumes ?
B.M. : Il y avait une grande envie de s’amuser et on ne ressentait pas du tout tant de différences. Je crois que les « Jeux » étaient vécus comme un grand événement sportif et dans le domaine du sport, les différences n’existent pas.
JSfnet : Quels souvenirs avez-vous gardé de ces années-là ?
B.M. : Les bons moments sont nombreux. Si je pouvais les résumer en trois mots, je dirais mon expérience à la télévision, la notoriété que cela comporte et le contact avec le public ; le contact avec mes collègues, avec qui je passais beaucoup de temps et qui m’ont beaucoup appris ; enfin, les voyages : on travaillait beaucoup mais on était tout de même en vacances : j’ai encore un service de cristal acheté à Verbier.
JSfnet : Quel fut le moment le plus drôle ?
B.M. : J’emportais partout mes propres skis. Un jour, à l’arrivée à Zurich, on les avait perdus. (…) Une perte, financière et affective. (…) Je leur ai dit que j’en avais besoin pour travailler et du coup, tout le monde, dans ce petit aéroport, s’est mis à les chercher.
JSfnet : Et quels étaient les souvenirs les moins plaisants ?
B.M. : Les rhumes. Entre les répétitions et le direct, je passais des heures sur les pistes dans la neige et sur la glace. (…) Le soir, je n’arrivais pas à prendre un repas décent. Je me sentais toujours mal et faisais des allers-retours aux toilettes !
JSfnet : Vous savez ski et patiner ?
B.M. : A l’époque, j’étais plutôt bonne mais j’ai dû arrêter le ski parce que j’étais prise de panique à cause de la vitesse.
JSfnet : Y a-t-il un lieu, des décors qui vous ont tout particulièrement marquée ?
B.M. : Oui, c’était aux « Jeux de Noël » tournés à Aviemore en 1977. Je me souviens du paysage, du Château et au loin, on voyait même le Loch Ness. (…) Mais je ne peux que dire du bien de tous, parce que l’amabilité des lieux et les fabuleuses organisations locales ont fait le succès des « Jeux ». Je conseillerais un tour qui ferait étape dans tous les endroits que nous avons visité !
JSfnet : Vous avez présenté les éditions hivernales de 1977 et 1978 en duo avec Ettore Andenna [présentateur de "Jeux sans frontières" en 1978, puis de 1991 à 1996, NDLR.] Comment cela s’est-il passé ?
B.M. : Ettore et moi, nous nous connaissions déjà : il a débuté avec moi à Radio Montecarlo et il se souvient encore du premier disque qu’il a annoncé : « Night in white satin ».
Ettore est quelqu’un de vraiment spécial, un gentleman, un peu dandy – dans le sens affectueux du terme – et un grand professionnel. D’ailleurs, nous qui venions de RMC, nous étions tous des professionnels, ce qui est loin d’être toujours le cas aujourd’hui…
JSfnet : On ne vous a jamais proposé de présenter une édition d’été ?
B.M. : Non, pour les « Jeux » d’été, il fallait être recommandée. Mon nom n’a jamais été sur la liste.
JSfnet : Vous auriez accepté ?
B.M. : Bien sûr que j’aurais aimé présenté l’édition estivale, ce qui aurait été peut-être plus gratifiant au niveau des audiences, mais je ne regrette absolument rien.
JSfnet : Et si on vous le reproposait aujourd’hui ?
B.M. : Non, je ne pense pas que j’accepterais. Maintenant, je fais partie des « anciens » (rires). Place aux jeunes !
JSfnet : Vous avez fait beaucoup de radio, puis un passage sur le petit écran avec les « Jeux » et à nouveau beaucoup de radio. La télévision vous a-t-elle manquée pendant toutes ces années ?
B.M. : La radio me manque beaucoup parce que j’ai ça dans le sang. Il est vrai que la télé m’aurait aidé à travailler sur ma timidité parce qu’au fond je suis une grande timide qui se cache derrière un masque d’assurance !
JSfnet : A l’époque de la téléréalité, pensez-vous qu’aujourd’hui, une émission comme « Jeux sans frontières » aurait le même succès qu’autrefois ?
B.M. : Je suis convaincue que les « Jeux » auraient aujourd’hui encore un succès extraordinaire. Ils sont dans l’ADN de tout le monde, depuis plus de trois générations. (…) Et puis au moins il y aurait moins de télé-poubelle et le divertissement serait plus « propre » ! (…) Le succès de la téléréalité ne perdurera pas.
JSfnet : Le 26 mai, nous avons célébré l’anniversaire de la création de « Jeux sans frontières », afin de perpétuer le souvenir des « Jeux » et tenter d’accélérer leur reprise.
B.M. : Je suis heureuse que le souvenir des « Jeux sans frontières » soit toujours aussi fort. Cela signifie qu’ils ont laissé un bon et beau souvenir, indélébile. Je n’ai pas eu la notoriété des présentateurs de l’été mais je me rends compte que même la version hivernale a laissé une trace. Je remercie tous ceux qui, aujourd’hui encore, me connaissent comme la Barbara de RMC mais aussi comme celle des « Jeux » sur neige.
Interview réalisée en septembre 2004 et complétée en mai 2010.
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J’ai regardé une fois et c’est pas trop trop mal dans l’ensemble… Mis à part un arbitre qui s’égosille un peu trop et qui doit en faire des caisses pour assurer le show ainsi qu’une présentatrice au sourire ultra-brite plus attirée par son reflet dans la caméra au lieu d’être proche et réactive avec son collègue animateur mais aussi les candidats…
Le hasard fait généralement bien les choses…. mais bon, là, comme par hasard, c’est la dernière et sixième émission éliminatoire qui départage les deux équipes prétendantes à la finale… la joie du montage…
Il aurait été aussi de bon ton de faire jouer les quatre équipes à chaque fois au lieu de les opposer deux à deux… On aurait additionné les scores obtenus à chaque émission et c’est l’équipe avec le plus gros total à la fin des six émissions qui serait allée en finale
Il est surtout URGENT de revoir les règles du dernier jeu qui est complètement aberrant… Comment se permettre de traduire un écart de points en une distance, ce qui n’est pas du tout significatif et qui est difficilement convertible !!
Une équipe peut très bien gagner jeu sur jeu et tout perdre au dernier moment, tout ça dans le but de ménager un « pseudo-suspense » à deux balles alors à quoi bon alors se fatiguer durant les épreuves si c’est pour tout perdre à la fin ?? Suffit juste de mettre des candidats costauds au dernier jeu et c’est gagné…
Les questions de culture générale étaient plus adaptées comme dernier jeu et avaient selon moi plus de sens… Disons que les candidats faisaient fonctionner leurs jambes mais aussi leur tête !!
Néanmoins, cette session de Jeux à la neige est moins ennuyeuse et surtout moins cheap que les Intervilles des années 2000 sur France Télévisions… Gardons espoir que Mistral Productions continue sur cette lancée à remonter la pente…
Ce n’est pas une questions d’argent mais juste d’avoir l’envie et la volonté !!!