CÉSAR HEINRICH, présentateur espagnol en 1992
26 mar 2010 • Catégorie(s) : Interviews •En 1992, un vent de jeunesse souffle sur « Jeux sans frontières ». César Heinrich, tout juste âgé de 23 ans, débarque aux commandes de la version espagnole et forme avec la débutante Elisa Matilla un duo de jeunes premiers plein de charme et de bonne humeur. Nous avons retrouvé le bel hidalgo et, comme dirait l’un de ses compatriotes, »il n’a pas changé »…
Sébastien Dias (JSfnet.fr) : Comment es-tu arrivé à la présentation de « Jeux sans frontières » ?
César Heinrich, présentateur pour l’Espagne (1992) : J’ai tout simplement passé un casting. TVE avait auditionné plusieurs personnes. L’émission en Espagne avait beaucoup de prestige car de grands présentateurs y avaient laissé leur empreinte.
JSfnet.fr : Comment s’est passée la collaboration avec Elisa Matilla ?
C.E. : Très très bien ! C’est une fille tout simplement géniale. Nous sommes d’ailleurs toujours en contact et, par un hasard de la vie, nous avons été voisins pendant plusieurs années. Aujourd’hui, elle triomphe au théâtre. Et tu peux être sûr qu’à chaque fois que l’on se voit, on finit toujours par se parler du bon vieux temps des « Jeux sans frontières » !
JSfnet.fr : Et quel souvenir gardes-tu de tes confrères et consoeurs européens ?
C.E. : Je me souviens surtout, avec grand plaisir, des Portugais mais j’ai perdu tout contact.
JSfnet.fr : Selon toi, quelle était la différence entre la version espagnole de l’émission et celles des autres pays participants ?
C.E. : La nôtre était vraiment mieux ! (rires)
JSfnet.fr : Les voyages à répétition, l’éloignement, le jeu des présentateurs : qu’est-ce qui était le plus dur ?
C.E. : Rien de tout cela. En outre, l’UER faisait tout pour que tout se passe bien. Bien sûr, on voyageait beaucoup, parce que nous revenions chaque semaine à Madrid pour enregistrer les commentaires des émissions à peine tournées et corriger les textes des émissions suivantes.
JSfnet.fr : Ne regrettes-tu pas d’avoir raté l’occasion de présenter une émission tournée en Espagne ?
C.E. : Non, Elisa et moi avons déjà eu la chance d’être les derniers présentateurs de cette belle émission. De plus, nous avions réussi à en faire grimper l’audience. Toutes les bonnes choses ont une fin, et mieux vaut toujours s’arrêter avant que ça ne commence à « battre de l’aile ».
JSfnet.fr : A ce propos, sais-tu pourquoi TVE cessa de participer après l’édition 1992 ? Pensait-on déjà à une version uniquement nationale, le futur Grand Prix del verano, adaptation de notre Intervilles ?
C.E. : Je n’en ai aucune idée.
JSfnet.fr : Quel est ton plus beau souvenir de l’émission ?
C.E. : Je garde de très bons souvenirs. Le meilleur, c’est, je pense, l’émission dans sa globalité.
JSfnet.fr : Et le pire ?
C.E. : En marge du tournage, nous étions allé faire du saut à l’élastique à Prague. Les équipes de sécurité venaient d’un pays du Tiers-monde, les cordes faisaient pitié et je ne comprenais pas ce que me disaient les « experts » en sécurité. J’étais mort de peur. J’ai eu tellement peur que je n’ai finalement pas sauté.
JSfnet.fr : Pourquoi crois-tu que « Jeux sans frontières » a été définitivement arrêté après l’été 1999 ?
C.E. : C’était une émission qui coûtait cher et tous les pays n’obtenaient pas la même audience. Je suppose que les différentes télévisions n’ont pas réussi à se mettre d’accord.
JSfnet.fr : Aujourd’hui en Espagne, Grand Prix, votre Intervilles, a pris le relais et continue à être diffusé chaque été sur des télévisions régionales. Penses-tu que « Jeux sans frontières » pourrait revenir en Espagne et plus largement dans toute l’Europe ?
C.E. : Les années ont passé. Le format ne pourrait pas revenir tel qu’il existait. Grand Prix est une copie avec un budget inférieur et très locale.
JSfnet.fr : Pour terminer, peux-tu nous dire un mot de ton parcours professionnel après « Jeux sans frontières » ?
C.E. : Eh bien, je suis passé par toutes les chaînes du pays. J’ai fait du théâtre, puis du cinéma et je suis revenu à la télé où j’ai côtoyé avec de grandes professionnelles : Ana Rosa Quintana, Nieves Herrero, Marta Robles, Sonia Ferrer et Inés Ballester. Aujourd’hui, je travaille sur Antena 3.
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J’ai regardé une fois et c’est pas trop trop mal dans l’ensemble… Mis à part un arbitre qui s’égosille un peu trop et qui doit en faire des caisses pour assurer le show ainsi qu’une présentatrice au sourire ultra-brite plus attirée par son reflet dans la caméra au lieu d’être proche et réactive avec son collègue animateur mais aussi les candidats…
Le hasard fait généralement bien les choses…. mais bon, là, comme par hasard, c’est la dernière et sixième émission éliminatoire qui départage les deux équipes prétendantes à la finale… la joie du montage…
Il aurait été aussi de bon ton de faire jouer les quatre équipes à chaque fois au lieu de les opposer deux à deux… On aurait additionné les scores obtenus à chaque émission et c’est l’équipe avec le plus gros total à la fin des six émissions qui serait allée en finale
Il est surtout URGENT de revoir les règles du dernier jeu qui est complètement aberrant… Comment se permettre de traduire un écart de points en une distance, ce qui n’est pas du tout significatif et qui est difficilement convertible !!
Une équipe peut très bien gagner jeu sur jeu et tout perdre au dernier moment, tout ça dans le but de ménager un « pseudo-suspense » à deux balles alors à quoi bon alors se fatiguer durant les épreuves si c’est pour tout perdre à la fin ?? Suffit juste de mettre des candidats costauds au dernier jeu et c’est gagné…
Les questions de culture générale étaient plus adaptées comme dernier jeu et avaient selon moi plus de sens… Disons que les candidats faisaient fonctionner leurs jambes mais aussi leur tête !!
Néanmoins, cette session de Jeux à la neige est moins ennuyeuse et surtout moins cheap que les Intervilles des années 2000 sur France Télévisions… Gardons espoir que Mistral Productions continue sur cette lancée à remonter la pente…
Ce n’est pas une questions d’argent mais juste d’avoir l’envie et la volonté !!!