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Cette fois, c’est sûr. Après moult rebondissements, Mistral Production et France 3 ont signé pour 9 nouveaux rendez-vous hebdomadaires programmés au cours des mois de juillet et d’août. Afin d’enrayer la chute des audiences enregistrées l’été dernier, la société de production et le diffuseur se sont entendus sur une rénovation de la formule de l’émission.

Un budget revu à la baisse.

Le budget de l’émission a été réduit de 30 %. Trois motifs sont invoqués : l’effritement de l’audience subi en 2008, le contexte de crise qui freine les investissements publicitaires et la fin de la publicité après 20 heures sur l’ensemble du service public.

Une réforme qui touche particulièrement « Intervilles ». Selon une étude du chiffre d’affaire généré par les écrans publicitaires encadrant les 10 émissions de l’été dernier (chaque lundi du 23 juin au 25 août à 20h50), l’édition 2008 aurait rapporté à France 3 la coquette somme d’1,2 millions d’euros (pour 224 spots publicitaires). Une manne financière sur laquelle la chaîne ne pourra plus compter en 2009.

La fin du direct.

Première conséquence de la réduction du budget : les émissions seront toutes enregistrées en un labs de temps rapproché entre fin juin et début juillet. Une réforme qu’avait connu « Jeux sans frontières » lors de son retour en 1988 (un choix conforté par une diffusion « en différé » en France et occasionnellement dans d’autres pays avant 1982, sans qu’un impact négatif sur les audiences ne soit vérifié).

Mistral Production promet toutefois que cette contrainte s’accompagnera paradoxalement d’une amélioration de la qualité : « Intervilles » aura désormais le droit à des ralentis davantage travaillés. Les temps morts dus à l’installation des différents jeux disparaîtront. Enfin, une innovation technique sera tentée : une caméra sera embarquée sur les cornes des vachettes !

Un lieu de tournage unique.

Dans un souci d’économie également, les différentes rencontres du jeu estival seront toutes enregistrées sur un site unique. Une autre réforme, peut-être plus douloureuse, imposée à « Jeux sans frontières » en 1996. Le sud-ouest de la France fait figure de cadre privilégié. Dax s’est portée candidate, mais c’est Narbonne, aux pieds des Pyrénées, qui tiendrait la corde. Par ailleurs, après Nice, c’est également Narbonne qui devrait accueillir la version internationale d’ »Intervilles ». Pour Yves Launoy, le producteur, un seul lieu de tournage dispense la production du casse-tête qu’est devenu le repérage au fil des années : « Il est vrai qu’il est de plus en plus difficile de créer des sites en centre-ville. Sur certaines villes, nous sommes obligés de les créer devant des supermarchés.« 

Face à ce projet, les équipes de Vannes et de Dax, finalistes l’été dernier, avaient lancé en décembre dernier via Internet la pétition « Touche pas à mon Intervilles ! ». « Yves Launoy (…) nous a fait comprendre qu’il ne serait plus question que le jeu se déroule dans [différentes] villes de France. Un gâchis lorsque l’on considère l’engouement que suscite le jeu dans les villes qui reçoivent et qui sont reçues« , s’était ému François Goulard, maire de Vannes.

De nouveaux animateurs.

Comme l’explique Yves Launoy, « c’est France 3 qui décide des présentateurs de l’émission. Pour animer Intervilles, il faut incarner le programme. Léon Zitrone et Guy Lux étaient à l’unisson. Il n’est pas évident d’être complémentaire. » Exit donc Tex et Julien Lepers, la chaîne fait appel à un tandem en vogue : Nelson Monfort (qui a déjà présenté « Jeux sans frontières » en 1999 aux côtés de Fabienne Egal) et Philippe Candeloro. Dès les premières indiscrétions, ce dernier avait d’ailleurs réagi : « J’adorerais présenter cette émission, ce serait super marrant« . C’est désormais officiel !

France 3 a également confirmé le retour de Nathalie Simon, assurée en outre d’être aux commandes d’un autre classique de France 3 : « La carte aux trésors ». Alessandro di Sarno, qui assurait pourtant être présent : « France 3 veut que je revienne pour Intervilles et bien sûr je vais accepter« , a visiblement été lui aussi écarté.

Lire la deuxième partie de l’article.

Auteur : Sébastien Dias.