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ETTORE ANDENNA : Les débuts à « Jeux sans frontières » (vidéo)

16 juil 2010 • Catégorie(s) : Interviews

Le présentateur italien raconte ses 12 éditions aux commandes de « Jeux sans frontières », d’hiver comme d’été : ses premiers pas à « Interneige » après avoir été repéré par Adolfo « Popi » Perani, le style qu’il va imprimer à la présentation, à mi-chemin entre commentaire sportif et animation de jeu.

La vidéo est également disponible avec des sous-titres en GREC.
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Les débuts à « Jeux sans frontières »

Je travaillais déjà depuis 11 ans, à Radio Monte Carlo depuis 1967 et à la RAI, avec les émissions pour enfants, à partir de 1972, le samedi après-midi en direct sur la première chaîne.

En 1975, Popi Perani [créateur d'émissions pour la RAI, il a imaginé les "Jeux" de 1965 à 1991, NDLR] est venu en cachette me voir et m’écouter pendant que je faisais une animation pour une course de deux-chevaux. Il voulait trouver le remplaçant de Giulio Marchetti et Rosanna Vaudetti, qui étaient les présentateurs, à l’époque, qui présentaient « Jeux sans frontières » depuis 1970 – formidables d’ailleurs. Et je me suis retrouvé à faire les « Jeux de Noël » ["Giochi sotto l'albero", qui n'étaient pas diffusés en France, NDLR], à Cortina d’Ampezzo. Après, « Interneige » 1976, « Interneige » 1977, « Interneige » et « Jeux sans frontières » 1978… jusqu’en 2014 ! (rires)

Le style Ettore Andenna : une révolution !

Moi, j’avais ma façon de présenter : j’avais un rythme différent des présentateurs italiens parce que j’avais vécu et je vivais encore en France. Et j’avais un juste mélange parce que j’avais fait beaucoup de radio, alors j’avais des rythmes plus rapides que ceux qui faisaient de la télévision ; j’avais fait beaucoup de commentaires sportifs, parce que pendant presque 15 ans j’ai fait le commentaire des courses de Formule 1 et de rallye, et à l’époque à Radio Monte Carlo j’avais fait deux championnats du monde de football, deux Jeux Olympiques… Ça, ça a été la nouveauté : automatiquement en est sortie une nouvelle façon de présenter les « Jeux ». Et ça a marché très bien parce que les gens s’amusaient. Et moi aussi d’ailleurs… (rires).

Quelqu’un avait dit que je sortais trop du rang pour l’époque, comme présentateur de jeu. Et avec Michele Gammino [qui remplace Ettore aux côtés de Milly Carlucci en 1979, NDLR], qui était un formidable acteur avec une voix bien posée, ils [les dirigeants de la RAI] voulaient retrouver la façon de faire antérieure à la mienne. Je ne sais pas si ça a marché ou si ça n’a pas marché mais en 1982, les « Jeux » se sont arrêtés…

Quand je suis revenu aux « Jeux » de 1991, Luciano Gigante [producteur pour la RAI, il a produit "Jeux sans frontières" de 1969 à 1973 puis de 1988 à 1995, NDLR] m’a donné sa confiance, il m’a dit : fais-les comme tu veux. J’ai donné mes rythmes qui étaient très serrés. Par exemple, j’ai raccourci le temps pour donner les résultats : 24 secondes, c’était trop. J’ai calculé que 18 secondes, c’était parfait. Et Eládio Clímaco n’arrivait pas à le faire en 18 secondes, je lui ai dit : Eládio, entraîne-toi. L’émission suivante, il vient me voir et il me dit : Je me suis entraîné devant le miroir et tu avais raison, 18 secondes, c’est mieux parce que le rythme est plus serré… Mais qu’est-ce que j’ai eu du mal ! 18 secondes, pour donner les résultats de huit ou neuf pays, c’était 2 secondes par pays et ça ne cassait pas le rythme de l’émission.

De nouvelles interviews vidéo où Ettore raconte ses souvenirs de l’émission tous les vendredis dans « Les inédits de l’été » de JSfnet.fr !

Nous remercions chaleureusement Ettore et son épouse pour leur accueil et leur disponibilité.

Reportage : Sébastien Dias, Laurianne Rossi

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  1. J’ai regardé une fois et c’est pas trop trop mal dans l’ensemble… Mis à part un arbitre qui s’égosille un peu trop et qui doit en faire des caisses pour assurer le show ainsi qu’une présentatrice au sourire ultra-brite plus attirée par son reflet dans la caméra au lieu d’être proche et réactive avec son collègue animateur mais aussi les candidats…

    Le hasard fait généralement bien les choses…. mais bon, là, comme par hasard, c’est la dernière et sixième émission éliminatoire qui départage les deux équipes prétendantes à la finale… la joie du montage…

    Il aurait été aussi de bon ton de faire jouer les quatre équipes à chaque fois au lieu de les opposer deux à deux… On aurait additionné les scores obtenus à chaque émission et c’est l’équipe avec le plus gros total à la fin des six émissions qui serait allée en finale

    Il est surtout URGENT de revoir les règles du dernier jeu qui est complètement aberrant… Comment se permettre de traduire un écart de points en une distance, ce qui n’est pas du tout significatif et qui est difficilement convertible !!

    Une équipe peut très bien gagner jeu sur jeu et tout perdre au dernier moment, tout ça dans le but de ménager un « pseudo-suspense » à deux balles alors à quoi bon alors se fatiguer durant les épreuves si c’est pour tout perdre à la fin ?? Suffit juste de mettre des candidats costauds au dernier jeu et c’est gagné…

    Les questions de culture générale étaient plus adaptées comme dernier jeu et avaient selon moi plus de sens… Disons que les candidats faisaient fonctionner leurs jambes mais aussi leur tête !!

    Néanmoins, cette session de Jeux à la neige est moins ennuyeuse et surtout moins cheap que les Intervilles des années 2000 sur France Télévisions… Gardons espoir que Mistral Productions continue sur cette lancée à remonter la pente…

    Ce n’est pas une questions d’argent mais juste d’avoir l’envie et la volonté !!!