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ETTORE ANDENNA : 1988, le jour où il a relancé « Jeux sans frontières » (vidéo)

16 juil 2010 • Catégorie(s) : Interviews

Le présentateur italien raconte comment il s’est impliqué de manière décisive en faveur du retour de « Jeux sans frontières », en 1988. Alors député européen, Ettore a contribué activement à la rédaction de la directive « Télévision sans frontières »… un nom qui n’est pas un hasard !

La vidéo est également disponible avec des sous-titres en GREC.
Pour les activer/désactiver, cliquer en bas à droite de l’écran (flèche puis CC).

[De février 1987 à juillet 1989, Ettore siège au Parlement européen, NDLR]. J’étais en train de préparer une loi, qui est une de mes deux lois européennes et qui s’appelait – quel hasard… – « Télévision sans frontières », la loi qui réglemente toutes les télévisions européennes (1989).

Tout le monde disait : il faudrait une émission européenne, et je leur répondais : on l’avait l’émission européenne, ça s’appelait « Jeux sans frontières ». Pourquoi on ne l’a fait plus ? Les collègues députés de tous les pays européens : ah oui, oui, c’est vrai…

Luciano Gigante [producteur pour la RAI, il a produit "Jeux sans frontières" de 1969 à 1973 puis de 1988 à 1995, NDLR] me téléphone en 1987 et me dit : On devrait refaire « Jeux sans frontières ». L’Eurovision a dit qu’il faut au moins deux pays forts. Nous, l’Italie, on y est. Il faudrait faire entrer la France mais de ce côté-là, pas de réponse.

Alors je vais voir la présidente, à l’époque, du Parlement européen, Madame Simone Veil. Je lui dis : écoute, il y a un problème, la deuxième chaîne française Antenne 2 ne veut pas entrer et on a la possibilité de faire cette émission. Je lui avais dit : tu sais, l’émission européenne, tu peux venir en finale, c’est toi qui va donner, en tant que Présidente, le trophée de l’Union Européenne… Je la baratinais… et ça a marché : elle a pris son téléphone. Deux heures après, le directeur [d'Antenne 2] a dit : Bon, d’accord, on va les faire. J’ai demandé une preuve écrite et le jour suivant, on a reçu à Strasbourg un fax. Et moi avec ce fax, je suis allé à la réunion à Rome, en novembre 1987, où il y avait les envoyés de tous les pays réunis, dont celle de la France qui ne savait pas encore que le directeur avait dit que c’était ok. Je suis arrivé avec ma petite feuille… et les « Jeux » sont repartis en 1988.

Mais moi, je ne pouvais pas les présenter parce que j’étais député alors pour me remercier, ils m’ont dit de venir à toutes les émissions apporter le trophée de l’Union Européenne. Je me suis baladé tout l’été dans les avions avec des trucs d’un mètre 20 et à la fin de l’émission : Et voilà le grand trophée de l’Union Européenne… J’étais là pendant cinq minutes et le lendemain matin, à 7 heures, je remontais dans l’avion pour revenir parce que j’avais donné mon truc.

En 1989, une fois terminée la séance de député, la RAI m’a dit : tu as l’intention de te représenter ou de revenir faire ton métier. J’ai répondu : j’ai l’intention de faire mon métier… – Essayons de faire « Jeux sans frontières » ? – Oui, oui… Et en 1990, je me suis retrouvé en Chine, à Macao, la plus belle émission de « Jeux sans frontières » je pense.

De nouvelles interviews vidéo où Ettore raconte ses souvenirs de l’émission tous les vendredis dans « Les inédits de l’été » de JSfnet.fr !

Nous remercions chaleureusement Ettore et son épouse pour leur accueil et leur disponibilité.

Reportage : Sébastien Dias, Laurianne Rossi

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  1. J’ai regardé une fois et c’est pas trop trop mal dans l’ensemble… Mis à part un arbitre qui s’égosille un peu trop et qui doit en faire des caisses pour assurer le show ainsi qu’une présentatrice au sourire ultra-brite plus attirée par son reflet dans la caméra au lieu d’être proche et réactive avec son collègue animateur mais aussi les candidats…

    Le hasard fait généralement bien les choses…. mais bon, là, comme par hasard, c’est la dernière et sixième émission éliminatoire qui départage les deux équipes prétendantes à la finale… la joie du montage…

    Il aurait été aussi de bon ton de faire jouer les quatre équipes à chaque fois au lieu de les opposer deux à deux… On aurait additionné les scores obtenus à chaque émission et c’est l’équipe avec le plus gros total à la fin des six émissions qui serait allée en finale

    Il est surtout URGENT de revoir les règles du dernier jeu qui est complètement aberrant… Comment se permettre de traduire un écart de points en une distance, ce qui n’est pas du tout significatif et qui est difficilement convertible !!

    Une équipe peut très bien gagner jeu sur jeu et tout perdre au dernier moment, tout ça dans le but de ménager un « pseudo-suspense » à deux balles alors à quoi bon alors se fatiguer durant les épreuves si c’est pour tout perdre à la fin ?? Suffit juste de mettre des candidats costauds au dernier jeu et c’est gagné…

    Les questions de culture générale étaient plus adaptées comme dernier jeu et avaient selon moi plus de sens… Disons que les candidats faisaient fonctionner leurs jambes mais aussi leur tête !!

    Néanmoins, cette session de Jeux à la neige est moins ennuyeuse et surtout moins cheap que les Intervilles des années 2000 sur France Télévisions… Gardons espoir que Mistral Productions continue sur cette lancée à remonter la pente…

    Ce n’est pas une questions d’argent mais juste d’avoir l’envie et la volonté !!!