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MARIA JOÃO SILVEIRA, présentatrice portugaise en 1998 (vidéo – 2/3)

17 sept 2012 • Catégorie(s) : Interviews

En 1998, Maria João Silveira présente la version portugaise de « Jeux sans frontières ». Dans cette deuxième partie, elle raconte en exclusivité pour JSfnet.fr les plus belles histoires d’amitié des « Jeux sans frontières » 1998.

En 1998, Maria João Silveira a passé près de trois mois non stop à Trento, au Nord-Est de l’Italie, pour l’enregistrement de dix numéros d’une émission culte en Europe : « Jeux sans frontières ». Alors, les souvenirs sont nombreux. Pas évident de n’en retenir qu’un… « C’est très difficile. J’ai aimé l’expérience complète. »

Dans la première partie de l’entretien qu’elle a nous a accordé à Lisbonne, dans les studios du JT de la RTP, Maria est revenue sur ces moments où « Jeux sans frontières » lui a permis de nous montrer toute l’étendue de ses talents. Et de l’avis d’Eladio Climaco, au micro de la version portugaise pendant près de 20 ans, la relève est assurée, haut la main ! « Il m’a dit : Bravo ! Tu fais ça très bien. Je suis heureux pour toi. »

Mais si Eladio n’était alors qu’un simple spectateur, les acteurs des 29èmes « Jeux sans frontières » partagent avec Maria des souvenirs inoubliables : « Tu sais que nous étions comme une famille parce que nous restions à Trento, dans le même hôtel, pendant environ deux mois. Alors, on sortait pour dîner, faire des choses tous ensemble. »

À Trento, Maria découvre qu’elle partage un point commun avec deux camarades. « Mon anniversaire, c’est le même jour qu’Axel Escalle [l'arbitre français de 1997 à 1999, NDLR] et Caterina Ruggeri [présentatrice pour la Suisse italienne de 1993 à 1997]. Et pour ça, on parle… parfois, pas beaucoup mais parfois. » Tous les trois sont nés un 22 juillet. Et cette année, malgré la distance, ils n’ont pas oublié de s’échanger un petit mot sur les réseaux sociaux.

Quatorze ans plus tôt, Maria, Caterina et Axel étaient sur le plateau de « Jeux sans frontières ». Et leur anniversaire a été célébré en marge d’un jeu parfait pour l’occasion. Mais la fête ne s’est pas arrêtée pas là… « Comme on était présents tous à Trento ce 22 juillet, se souvient Axel Escalle, on a tous les trois fêté notre anniversaire en même temps. C’était une super soirée. On avait fait ça sur les bords d’un lac. On avait trouvé un endroit vachement sympa. J’en garde un très très bon souvenir. » « Ce lieu de Trento s’appelait la Cantinota, ajoute Caterina Ruggeri. Maria João a chanté comme une folle ! Elle a cette voix à la Whitney Houston, n’est-ce pas ? Elle a chanté pour nous toute la soirée. » Et Maria de conclure : « C’est vrai, je n’oublierai jamais. »

D’autres amitiés n’ont hélas pas résisté à l’éloignement et aux agendas bien remplis : la présentatrice hongroise en a fait les frais. « Mária Borbás, j’étais en contact avec elle parce qu’elle m’avait invité à MTV Hongrie au programme qu’elle faisait mais à ce moment-là, ce n’était pas possible. Alors, on a perdu le contact. »

Sur le plateau, Maria a également côtoyé Christelle Ballestrero et Jean-Luc Reichmann. Mais les conditions de tournage de la version française ont compliqué le rapprochement. « Ils rentraient à Paris à chaque fois. Moi non, je restais à Trento pendant deux mois et quelque chose. Et j’ai choisi de ne rentrer au Portugal qu’une seule fois pour voir le spectacle de Whitney Houston. » Seulement, Maria va devoir décaler son voyage. Ironie du sort, elle est à Lisbonne et Whitney Houston à Paris. Elle rentre en Italie très déçue mais à l’aéroport, elle fait une rencontre providentielle. « Quand j’arrive à Milan, je vois toute l’équipe de la télévision française… la présentatrice, tous les gens… Et ils me disent : alors Maria, qu’est-ce que tu fais ici ? Qu’est-ce qui se passe ? J’étais au Portugal pour voir Whitney Houston mais Whitney Houston est à Paris aujourd’hui, je suis désolée… – Pas de problème, tu viens avec nous à Paris et peut-être qu’on peut faire quelque chose pour toi et tu peux voir Whitney Houston à Bercy. (…) Alors j’ai acheté mon billet d’avion pour Paris… »

Il y a cependant un dernier problème : cet été-là, Paris est envahie par les supporters de football. La France accueille la Coupe du Monde : « Pas d’hôtel… J’ai dormi dans l’appartement de l’ingénieur du son. (…) Le réalisateur a trouvé un billet pour moi. J’ai donc pu voir Whitney Houston pour la seule et dernière fois de ma vie. »

À voir Maria partager le plateau avec ses collègues, un détail passerait presque inaperçu… Pour certains téléspectateurs, Maria est un symbole. C’est en effet la première et la seule présentatrice de couleur de l’histoire de « Jeux sans frontières ». « Je sais que j’étais la première présentatrice noire de la télévision portugaise. Mais je ne savais pas que j’étais la première et l’unique en 30 ans de « Jeux sans frontières ». Ça, c’est intéressant. (…) Quand j’ai commencé à faire de la télévision en 1992 au Portugal, j’étais dans tous les journaux et les magazines. Je n’ai jamais vraiment accordé de l’importance à cela. Si cela signifie que j’ai pu ouvrir la voie à des femmes ou des hommes noirs pour qu’ils aient la chance de faire ce que je fais, c’est formidable. Si j’ai quelque chose à leur apprendre, c’est génial. Si c’est juste parce que je suis noire, je n’en vois pas l’importance. »

Sans pour autant être militante, Maria ne peut s’empêcher de fustiger sévèrement les réactions xénophobes. Comme ce jour où un patron de presse a refusé à la dernière minute qu’elle fasse la une : « Ce fut un choc pour moi lorsque le photographe et le journaliste sont venus me dire : Vraiment désolés. Mais le directeur a dit que si tu fais la une, le magazine ne se vendra pas. (…) Je n’accepterai plus jamais d’interview pour ce magazine. Le directeur peut avoir changé, les gens peuvent être différents mais moi, je suis la même. Je suis toujours une femme noire et je suis fière d’être noire. Je n’ai aucun problème à refuser une interview. »

Dans la troisième et dernière partie de notre interview, Maria nous dévoilera les raisons de l’arrêt de « Jeux sans frontières » au Portugal après l’édition 1998. Révélations et bilan dans la fin de notre entretien exclusif.

Reportage : Sébastien Dias

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  1. J’ai regardé une fois et c’est pas trop trop mal dans l’ensemble… Mis à part un arbitre qui s’égosille un peu trop et qui doit en faire des caisses pour assurer le show ainsi qu’une présentatrice au sourire ultra-brite plus attirée par son reflet dans la caméra au lieu d’être proche et réactive avec son collègue animateur mais aussi les candidats…

    Le hasard fait généralement bien les choses…. mais bon, là, comme par hasard, c’est la dernière et sixième émission éliminatoire qui départage les deux équipes prétendantes à la finale… la joie du montage…

    Il aurait été aussi de bon ton de faire jouer les quatre équipes à chaque fois au lieu de les opposer deux à deux… On aurait additionné les scores obtenus à chaque émission et c’est l’équipe avec le plus gros total à la fin des six émissions qui serait allée en finale

    Il est surtout URGENT de revoir les règles du dernier jeu qui est complètement aberrant… Comment se permettre de traduire un écart de points en une distance, ce qui n’est pas du tout significatif et qui est difficilement convertible !!

    Une équipe peut très bien gagner jeu sur jeu et tout perdre au dernier moment, tout ça dans le but de ménager un « pseudo-suspense » à deux balles alors à quoi bon alors se fatiguer durant les épreuves si c’est pour tout perdre à la fin ?? Suffit juste de mettre des candidats costauds au dernier jeu et c’est gagné…

    Les questions de culture générale étaient plus adaptées comme dernier jeu et avaient selon moi plus de sens… Disons que les candidats faisaient fonctionner leurs jambes mais aussi leur tête !!

    Néanmoins, cette session de Jeux à la neige est moins ennuyeuse et surtout moins cheap que les Intervilles des années 2000 sur France Télévisions… Gardons espoir que Mistral Productions continue sur cette lancée à remonter la pente…

    Ce n’est pas une questions d’argent mais juste d’avoir l’envie et la volonté !!!