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MARIA TERESA RUTA, présentatrice italienne en 1992, 1993 et 1997

9 août 2008 • Catégorie(s) : Interviews

En Italie, Maria Teresa Ruta s’est essayé à tous les styles. Elle a animé des émissions sportives, l’équivalent transalpin de « Télématin », celui du « Juste prix » et… les « Jeux sans frontières » ! Interview d’une présentatrice tout-terrain.

Maria Teresa Ruta

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Nicolo’ Pillirone (JSfnet Italia) : Comme vous le savez, « Jeux sans frontières » n’est plus diffusé depuis 1999. Quel regard portez-vous sur cette disparition ?
Maria Teresa Ruta, présentatrice pour l’Italie (1992, 1993 et 1997) :
J’ai été très attristée. C’est justement au moment où on cherchait à créer une Europe unie qu’on a décidé d’arrêter l’émission. J’en comprends les raisons mais à mon avis, on aurait pu continuer encore un peu. 

JSfnet : Quel est votre plus beau souvenir à la présentation des « Jeux » ?
M-T.R. : Lors des éliminatoires de 1992 à Casale Monferrato, j’étais enceinte de mon deuxième enfant, GianAmedeo. Je me souviens avoir présenté l’une des deux émissions dans une longue robe noire qui mettait mon ventre en évidence. Quelques semaines plus tard, je partais pour les Açores, pour la finale, tout juste maman pour la deuxième fois.

JSfnet : Et le moins bon souvenir ?
M-T.R. : J’ai un mauvais souvenir de toutes les émissions où l’équipe italienne restait en bas du classement comme lors de la finale de 1993 en République tchèque. Après 3 jeux, l’équipe de Cogne n’avait que 3 points ou à peine plus.
J’étais par ailleurs très triste de savoir que tous les jeux et les costumes, en tous cas ceux des émissions italiennes, étaient détruits après l’enregistrement au lieu d’être donnés à des œuvres de bienfaisance qui en faisaient la demande. J’avais même proposé moi-même de m’occuper du transport et de la distribution. S’ils avaient été conservés et mis aux enchères, notamment grâce aux possibilités d’Internet, je suis sûre qu’ils auraient rapporté une très belle somme.

JSfnet : Vous souvenez-vous des décors, des jeux ou des costumes d’une émission en particulièrement ? 
M-T.R. : J’ai un très bon souvenir des éliminatoires de 1992 à Casale Monferrato. Les décors et les jeux étaient signés par Armando Nobili, un grand professionnel. L’une des deux émissions avait pour thème la peinture. Grâce au brio d’Armando Nobili, les jeux représentaient très fidèlement les œuvres de Dalì, Mirò, Picasso, Kandinsky et bien d’autres. Devant la Villa Manin en 1993, l’impact visuel était également considérable.

JSfnet : Vous avez présenté les « Jeux » pendant 2 ans aux côtés d’Ettore Andenna. Jamais aucune tension ?
M-T.R. : Ça arrivait de temps à autre. Ettore est un très bon présentateur, très professionnel, polyglotte mais je trouvais qu’il n’était parfois pas à sa place : il endossait la casquette de capitaine et pas de présentateur. Si une équipe n’obtenait pas le score et la position souhaités, il s’acharnait contre elle alors que moi, je la soutenais et je l’encourageais. Je pense qu’il devrait être plus calme, ça le rendrait plus sympathique, humain et proche du public.

JSfnet : Vous étiez toujours l’une des meilleures au jeu des présentateurs. Vous auriez aimé participer comme candidate ?
M-T.R. : Je regardais les « Jeux » depuis les années 1970. J’ai toujours eu envie de participer comme candidate. Vingt ans plus tard, je me suis retrouvé à les présenter. C’était comme la concrétisation d’un rêve.

JSfnet : En 1997, lorsque vous êtes revenue sur les « Jeux », avez-vous retrouvé le même esprit que cinq ans auparavant ? 
M-T.R. : Même si l’important était de participer, toutes les équipes s’entraînaient durement. De nombreuses villes proposaient de vrais athlètes professionnels tandis que d’autres arrivaient avec des candidats pas assez préparés physiquement. C’est pour cela de grandes villes, célèbres et importantes, n’obtenaient parfois pas le résultat espéré.

JSfnet : Pensez-vous que la décision de disputer les « Jeux » dans un seul et même endroit par an a précipité la fin de l’émission ?
M-T.R. : Je ne pense pas que ce choix a eu une influence sur les audiences et donc sur l’avenir de l’émission. L’idée était de mutualiser les coûts et donc d’éviter de gaspiller de l’argent. L’Espagne et le Portugal nous ont montré qu’il est possible de faire de grandes choses avec peu d’argent, contrairement à la ligne italienne où la création des jeux et des décors demandait de lourds investissements. Et si les autres pays cherchaient à nous copier, les jeux italiens restaient inimitables par leur ingéniosité et leur faste.

JSfnet : Si un jour les « Jeux » revenaient et qu’on vous proposait de les présenter à nouveau, accepteriez-vous ?
M-T.R. : Bien sûr, j’en serai très heureuse.

Interview réalisée le 24 novembre 2006.

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  1. J’ai regardé une fois et c’est pas trop trop mal dans l’ensemble… Mis à part un arbitre qui s’égosille un peu trop et qui doit en faire des caisses pour assurer le show ainsi qu’une présentatrice au sourire ultra-brite plus attirée par son reflet dans la caméra au lieu d’être proche et réactive avec son collègue animateur mais aussi les candidats…

    Le hasard fait généralement bien les choses…. mais bon, là, comme par hasard, c’est la dernière et sixième émission éliminatoire qui départage les deux équipes prétendantes à la finale… la joie du montage…

    Il aurait été aussi de bon ton de faire jouer les quatre équipes à chaque fois au lieu de les opposer deux à deux… On aurait additionné les scores obtenus à chaque émission et c’est l’équipe avec le plus gros total à la fin des six émissions qui serait allée en finale

    Il est surtout URGENT de revoir les règles du dernier jeu qui est complètement aberrant… Comment se permettre de traduire un écart de points en une distance, ce qui n’est pas du tout significatif et qui est difficilement convertible !!

    Une équipe peut très bien gagner jeu sur jeu et tout perdre au dernier moment, tout ça dans le but de ménager un « pseudo-suspense » à deux balles alors à quoi bon alors se fatiguer durant les épreuves si c’est pour tout perdre à la fin ?? Suffit juste de mettre des candidats costauds au dernier jeu et c’est gagné…

    Les questions de culture générale étaient plus adaptées comme dernier jeu et avaient selon moi plus de sens… Disons que les candidats faisaient fonctionner leurs jambes mais aussi leur tête !!

    Néanmoins, cette session de Jeux à la neige est moins ennuyeuse et surtout moins cheap que les Intervilles des années 2000 sur France Télévisions… Gardons espoir que Mistral Productions continue sur cette lancée à remonter la pente…

    Ce n’est pas une questions d’argent mais juste d’avoir l’envie et la volonté !!!