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GUIDO PANCALDI, arbitre international de 1966 à 1982 (2/2)

19 avr 2010 • Catégorie(s) : Interviews

De 1966 à 1989, il n’a manqué aucun match de « Jeux sans frontières ». Intraitable mais chaleureux, il a partagé le sifflet avec son confrère et ami, le regretté Gennaro Olivieri. Pour tous les fans de « Jeux sans frontières », c’est une légende ! Le mythique Guido Pancaldi a accepté de se prêter au jeu des questions-réponses.
Trois, deux, un… Interview !

Cliquez ici pour lire la première partie de notre interview :
les difficultés du rôle d’arbitre

Sébastien Dias (JSfnet.fr) : En 1988, vous participez  au retour de « Jeux sans frontières » en tant qu’arbitre-consultant. Avec les nouveaux moyens techniques disponibles et l’abandon du direct, avez-vous observé une évolution du rôle d’arbitre ?
Guido Pancaldi, arbitre international :
Lorsque j’ai participé aux deux premières éditions de la seconde série [1988 et 1989, NDLR], j’ai dû m’adapter au différé. Si un jeu ne fonctionnait pas, on le refaisait. L’émission perdait de son charme : tout était très artificiel et extrêmement lent. J’ai su par exemple qu’à Athènes [en 1993, NDLR], l’enregistrement s’est terminé à 4 heures du matin.

JSfnet.fr : Selon vous, le travail de votre successeur, Denis Pettiaux, s’en est-il trouvé plus « facile » ?
G.P. : Le rôle de Denis Pettiaux était plutôt statique. Il n’entrait pas dans la production.
Il venait du cirque. Je l’ai connu à ses débuts, d’abord comme concurrent puis comme capitaine d’équipe. Il a ensuite été démonstrateur, juge de touche et enfin coproducteur des jeux pour la Belgique. Il était très bon, très droit et très précis : il savait tout faire.

JSfnet.fr : Allons un peu au-delà de votre rôle d’arbitre. Tout au long des vos vingt années à « Jeux sans frontières », vous avez rencontré de nombreux professionnels des télévisions européennes. Quels souvenirs gardez-vous d’eux ?
G.P. : Plus nos relations étaient anciennes et continues dans le temps, plus nos amitiés étaient fortes.
Simone Garnier, Rosanna Vaudetti, Paule Herremann et Mascia Cantoni étaient comme des soeurs.
Guy Lux débordait d’idées exubérantes. Il avait un fort caractère. Il était attentif à tout et plutôt rude. Très vite, Gennaro en premier et moi par la suite sommes entrés dans sa bulle  parce que nos idées coïncidaient. Nous ramions dans la même direction, au même rythme, sans frictions, le plus naturellement du monde et avec beaucoup de spontanéité. Nous étions de vrais amis, et cela même alors que Guy était très avare en amitié. C’est peut-être parce que les opposés s’attirent que notre amitié fonctionnait.
Claude Savarit était très gentil, toujours à la recherche de nouvelles idées : une tête bien faite !
Barney Colehan était anglais à 200 %. Un grand homme de télévision. Le premier à apparaître sur les écrans en Europe. Ses conseils étaient tout de suite acceptés.
Du belge André Lange, je retiendrai le premier tableau des résultats.

JSfnet.fr : Quel est votre plus beau souvenir de « Jeux sans frontières » ?
Il n’y a pas un souvenir plus beau qu’un autre et, même si la mémoire commence à me jouer des tours, il n’y en a pas non plus de mauvais. Malgré les nombreuses difficultés, nous avons eu la chance d’être à la naissance de tout.
Les plus beaux moments restent en réalité ceux passés avec Gennaro et ses amis, dans sa ferme du Jura, au-dessus de Neuchâtel.

JSfnet.fr : Parmi toutes les villes que vous avez visitées, laquelle avez-vous préféré ?
Nous n’étions pas là pour faire du tourisme… Nous passions tout notre temps sur le plateau, nous enchaînions les réunions jusqu’à parfois très tard, avec tout au plus de 8 heures de repos à l’hôtel.
S’il fallait ne retenir qu’une ville : Bruxelles et sa Grand Place. Nous y étions nuit et jour car les jeux étaient installés sur cette place.

JSfnet.fr : Dernière question : nous ne pouvions terminer cet entretien sans évoquer votre complice et ami, Gennaro Olivieri, qui nous manque tant…
J’ai toujours pensé que Gennaro était un homme qui pensait de manière naturelle, voire primitive. Et ce n’est qu’au moment de ses funérailles - un très bel office, avec très peu de gens – que j’ai eu l’impression d’enfin le connaître. J’ai réalisé que Gennaro était l’un des rares qui savait penser simplement, loin des complications de la vie quotidienne, notamment toutes ces machines que nous utilisons aujourd’hui.

Remerciements : Gianni Magrin

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  1. J’ai regardé une fois et c’est pas trop trop mal dans l’ensemble… Mis à part un arbitre qui s’égosille un peu trop et qui doit en faire des caisses pour assurer le show ainsi qu’une présentatrice au sourire ultra-brite plus attirée par son reflet dans la caméra au lieu d’être proche et réactive avec son collègue animateur mais aussi les candidats…

    Le hasard fait généralement bien les choses…. mais bon, là, comme par hasard, c’est la dernière et sixième émission éliminatoire qui départage les deux équipes prétendantes à la finale… la joie du montage…

    Il aurait été aussi de bon ton de faire jouer les quatre équipes à chaque fois au lieu de les opposer deux à deux… On aurait additionné les scores obtenus à chaque émission et c’est l’équipe avec le plus gros total à la fin des six émissions qui serait allée en finale

    Il est surtout URGENT de revoir les règles du dernier jeu qui est complètement aberrant… Comment se permettre de traduire un écart de points en une distance, ce qui n’est pas du tout significatif et qui est difficilement convertible !!

    Une équipe peut très bien gagner jeu sur jeu et tout perdre au dernier moment, tout ça dans le but de ménager un « pseudo-suspense » à deux balles alors à quoi bon alors se fatiguer durant les épreuves si c’est pour tout perdre à la fin ?? Suffit juste de mettre des candidats costauds au dernier jeu et c’est gagné…

    Les questions de culture générale étaient plus adaptées comme dernier jeu et avaient selon moi plus de sens… Disons que les candidats faisaient fonctionner leurs jambes mais aussi leur tête !!

    Néanmoins, cette session de Jeux à la neige est moins ennuyeuse et surtout moins cheap que les Intervilles des années 2000 sur France Télévisions… Gardons espoir que Mistral Productions continue sur cette lancée à remonter la pente…

    Ce n’est pas une questions d’argent mais juste d’avoir l’envie et la volonté !!!