Jeux sans frontières | JSfnet.fr

TV Sorrisi e Canzoni, le magazine de télévision le plus célèbre d’Italie, revient sur l’absence à la télévision depuis plus d’une décennie d’une émission populaire comme « Jeux sans frontières »…

Dans son éditorial du 9 août dernier, Alfonso Signorini, directeur de l’hebdomadaire et personnalité médiatique très influente de l’autre côté des Alpes, regrette la pauvreté de la programmation estivale sur les chaînes de son pays.

La télé a besoin d’un mât de cocagne

Chères lectrices, Chers lecteurs,

L’autre jour, en me promenant dans les rues d’un petit village andalou, j’ai passé deux heures magnifiques. Tout le monde était réuni sur la petite place du village, autour d’un mât de cocagne. Répartis en équipes, tous se sont mis au défi de décrocher les bonnes choses suspendues au poteau. Rien d’original, je sais. Et pourtant grands et petits se laissaient prendre par cet amusement simple au bon goût du passé.

En rentrant chez moi, j’ai réalisé à quel point il manquait à notre télé, fermée depuis maintenant deux mois pour cause de vacances, une émission qui reproduirait ces mêmes atmosphères, ces saveurs. Et je me suis souvenu des mythiques « Jeux sans frontières ». Vous en souvenez-vous ? Moi oui. C’était une émission qui tenait en peu de choses, des jeux de camp de vacances, mais qui était capable de déchaîner les mêmes passions qu’un match de foot.

Je me souviens encore de ces soirées d’été : regarder « Jeux sans frontières », présenté par Ettore Andenna, pourquoi pas un Esquimau à la main ou dégustant une tranche de pastèque bien fraîche, c’était comme regarder la finale de la Coupe du monde. Nous les enfants, nous étions si fiers d’être Italiens que nous supportions notre équipe de toutes nos forces, en essayant de jeter le mauvais sort sur l’Allemagne et la France qui, je m’en souviens encore, étaient toujours très fortes.

Cette émission sentait bon l’été : son retour sur le petit écran signifiait que l’école était finie et qu’il fallait se préparer à partir en vacances. En outre, grâce à « Jeux sans frontières », j’ai appris à voyager avec mon imagination. Face à des noms de pays inconnus j’aimais inventer des terres lointaines, des paysages qui ne vivaient que dans ma fantaisie de petit garçon.

Pourquoi ne pas le proposer à la nouvelle génération ? C’est une idée qui ne va pas chercher bien loin. Mais ça rendrait heureux tellement de monde !

Traduction : Sébastien Dias