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GÉRARD PULLICINO, réalisateur français en 1991 et 1992

26 mar 2009 • Catégorie(s) : Portraits

Gérard Pullicino

Le talent de réalisateur de Gérard Pullicino n’est plus à démontrer : « Taratata »,  »La brosse à dents » et… « Jeux sans frontières 1991 et 1992″, c’est lui ! Coup de projecteur sur le parcours, éclectique et atypique, de cet homme de l’ombre aux multiples casquettes, devenu l’un des réalisateurs français de télévision les plus doués de sa génération.

Né le 6 février 1959 à Paris, Gérard Pullicino est avant tout un passionné de musique. Batteur d’un groupe de rock dans les années 70, « Les Rockettes », il a tout juste quinze ans lorsqu’une équipe de télévision vient tourner pendant trois jours un film documentaire sur son groupe, qui connaît alors un certain succès. « J’ai été fasciné par leur travail, par le ballet des caméras et j’ai décidé d’en faire mon métier« . Après un passage par le Conservatoire libre du Cinéma français en 1976, il fonde au début des années 80 le Jerusalem Capital Studio, une boîte de production devenue la plus grosse de tout le Moyen-Orient.

L’homme-orchestre d’émissions cultes

Concilier sa fascination pour les métiers de l’image et sa passion pour la musique : Gérard Pullicino a trouvé sa voie… C’est avec le programme musical « Mediator » qu’il fait ses premiers pas à la télévision sur M6, en 1986, alors que la chaîne vient d’être lancée. Il enchaîne avec « Zygomusic », animé par Laurent Petitguillaume, « Sexy Clip », « Le multitop », « 6e avenue » puis « Fréquenstar » en 1989.

En 1990, la productrice Marie-France Brière, directrice artistique des divertissements d’Antenne 2, le repère et lui confie la réalisation de « La Télé des Inconnus » (1990-1992). Il réalisera d’ailleurs (en une demi-journée !) le clip d’ »Auteuil Neuilly Passy », pour lequel il obtient, en 1992, la Victoire de la musique du meilleur clip. En parallèle, il assure la mise en image des « Jeux sans frontières » présentés par le duo de choc Georges Beller/Daniela Lumbroso et enregistrés à Montpellier et Alfortville. Cette « dream team » sera aux commandes de l’émission pendant deux étés, en 1991 et 1992.

Mais c’est sans conteste sa rencontre avec Nagui qui va marquer la carrière de Gérard Pullicino. Leurs destins se croisent au début des années 80, alors que Nagui travaille sur France 3 Méditerranée. Il en deviendra très vite l’ami et le réalisateur attitré. Après des retrouvailles sur M6, ils créent ensemble en 1993 l’émission culte « Taratata ». Véritable chef d’orchestre du show, Gérard Pullicino lui offre une tonalité unique : « Au lieu de montrer une classique séquence de variétés, il s’agit de restituer l’ambiance chaleureuse d’un concert, en mettant les musiciens face à face, pour qu’ils puissent se regarder les uns les autres, comme ils le font lors d’un spectacle« . Cette collaboration sera couronnée, la même année, par le 7 d’or de la meilleure émission musicale.

Succès et longévité, tels sont les maîtres mots de sa collaboration avec Nagui avec lequel il multiplie les concepts : « N’oubliez pas votre brosse à dents » (1994-1996, France 2), « Miroir mon beau miroir » (1995, France 2), « L’Appel de la couette » (1996, TF1), « Vous ne rêvez pas ! » (1996, TF1), « Tous en jeu » (1997, TF1), « Tutti frutti » (2001, production seulement), « Y’en aura pour tout le monde » (2006), « Tout le monde veut prendre sa place » (2006), « N’oubliez pas les paroles » (2007), « La part du lion » (2007).

Gérard Pullicino collabore également avec Jean-Luc Reichmann (« Un poisson dans la cafetière », 1997, France 2), Bernard Tapie (« À tort ou à raison », 2002, TF1), Jean-Pierre Foucault (« Claude François, 25 tubes de légende » (2003), « Walt Disney, 30 films de légende » (2004) ; « Retour gagnant », 2003 ; « Les duos de l’impossible en 2005″ ; « Sacrée soirée », 2007), mais aussi Philippe Labro (« Ombre et lumière », 1996-2006, France 3)…

Les chaînes n’hésitent pas à lui confier la réalisation de grands évènements : les « Victoires de la musique » sur France 2 (10e, 14e, 22e et 23e éditions), les « NRJ Music Awards » depuis 2000 sur TF1,  »Eurobest » (la finale européenne de « Star Academy ») en 2003 sur TF1, « Miss Europe 2005″ sur TF1, ou encore « Miss France » et  »La Fête de la Musique »…

Les tournées de Gérard Pullicino

La passion de Gérard Pullicino pour la musique le conduit également à assurer la réalisation de très nombreux clips, concerts et spectacles, et ce, dès 1989 avec la captation du spectacle « Starmania » au théâtre Mogador.

Cette seconde casquette de réalisateur, il la met au service d’une multitude d’artistes français et internationaux, parmi lesquels Michel Sardou, Alain Souchon, Julien Clerc, France Gall, Patricia Kaas, Laurent Voulzy, Johnny Halliday, Céline Dion, Liane Foly, Charles Aznavour, Ray Charles, Garou, Jenifer, Lara Fabian, Lynda Lemay, Joe Cocker, David Bowie, Sylvie Vartan, Richard Marx, Elsa, Eddy Mitchell, Michel Jonasz, Noa, Jean-Michel Jarre, Chimène Badi, Lorie, Les Inconnus, Pierre Palmade, Sandrine Alexi, Smaïn, Elie Kakou, Muriel Robin, Arturo Brachetti…

En 2000, il est récompensé par le Sept d’or du Meilleur réalisateur d’émission (vote des professionnels) pour « Johnny à la Tour Eiffel », diffusé sur TF1.

Gérard Pullicino signe également la réalisation de plusieurs concerts humanitaires : « Le grand bal Solidays », « Total respect à l’Olympia » pour l’association Ni putes ni soumises, « Concert pour Laurette » pour l’Association Laurette Fugain, « Live 8″ ainsi que de plusieurs documentaires : « De Starmania à Cindy : les années Plamondon » (2002, TF1), « Céline Dion à tout prix » (2002, M6).

Cet amour pour la musique et les artistes sera récompensé en 2005 par la SACEM qui lui décerne le Grand Prix de l’Auteur-Réalisateur de l’Audiovisuel.

Un compositeur insoupçonné

Gérard Pullicino n’est pas un technicien mais un véritable musicien de l’image. Pour mettre en musique ses réalisations, pas de console en régie mais un clavier de synthétiseur pour changer de caméra ! « Je n’aime pas le côté mécanique des boutons dans une régie. Alors j’ai inventé ce système, un gadget au départ. Sur le clavier, le do actionne la caméra 1, le ré la 2, etc. Facile à manier pour un musicien comme moi. Pas besoin de regarder mes doigts, je peux me concentrer sur les écrans… J’ai expérimenté ce dispositif pour la première fois en 1995, sur un Taratata avec Stevie Wonder.« 

Savez-vous d’ailleurs quel est le point commun des génériques des jeux « La Roue de la fortune » (1987), « Quelle galère » (1995, Laurent Petitguillaume, TF1), « Le Juste Euro » (2001-2002, Patrice Laffont, France 2), « Tout le monde veut prendre sa place » (2006, Nagui, France 2), « La part du lion » (2007, Nagui, France 2) et « N’oubliez pas les paroles » (2007, Nagui, France 2) ? Eh bien oui ! Ils ont tous été composés par Gérard Pullicino lui-même !

On lui doit également les génériques des émissions « Ombre et lumière » et « Légende » présentées par Philippe Labro sur France 3, de la série animée « Princesse Shéhérazade » (1996-1999) diffusée dans l’émission « La Planète de Donkey Kong » sur France 2, et du programme jeunesse « MNK » (2001-2002, France 3). Il signe également la musique du court métrage « La Cabine de Patrick Rufo » en 1991, du film « Zarim Balayla » de Serge Ankri en 1993 et de son propre film « Babel » en 1999.

Auteur et metteur en scène à ses heures

Gérard Pullicino possède aussi des talents d’auteur et de metteur en scène moins connus du grand public. De 1996 à 1998, il se consacre à l’écriture du scénario du film « Babel », ainsi qu’à sa préparation, sa réalisation et sa post-production. Ce long-métrage, dans lequel jouent entre autres ses amis Nagui et Michel Jonasz, sort en France en avril 1999 mais connaîtra plus de succès au Canada. La même année, il écrit le scénario de la sitcom « Mes pires potes » diffusée sur Canal +. En 2001, il produit, coécrit et met en scène le spectacle « Y a-t-il un magicien dans la salle ? » aux Folies Bergères, avec Gilles Arthur. Le 14 juillet 2002, on lui doit la mise en scène du spectacle « Victor Hugo illumine Paris ».

Le saviez-vous ?

Gérard Pullicino est aussi, le codirigeant de L’Olympia de Montréal.

Il est aujourd’hui le compagnon de la chanteuse Lara Fabian, qui a donné naissance à une petite Lou le 20 novembre 2007.

Auteur : Claudia Craig.
Sources : SACEM, Télé 7 jours.

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