JEAN-LUC REICHMANN, présentateur français en 1998
2 nov 2011 • Catégorie(s) : Portraits •
Retour sur le parcours atypique et la carrière « sans frontières » de Jean-Luc Reichmann, animateur aux multiples casquettes qui a su mieux que personne jongler avec les micros (radio, régie, télé, fiction, chanson).
Né le 2 Novembre 1960 à Toulouse, Jean-Luc Reichmann grandit loin de Paris et des plateaux de télévision. C’est dans le sport de haut niveau qu’il se voit d’abord faire carrière. Jean-Luc pratique le karaté shotokan pendant 10 ans, mais un grave accident de moto le contraint à arrêter le sport et brise ses rêves de champion…
La voix du succès
Pionnier de la radio libre à Toulouse, Jean-Luc débute le 2 mai 1981 sur les ondes locales. Il co-anime, sous le pseudonyme de « Boogie-Chou », des jeux sur Radio Cambos, une radio libre toulousaine, avant de prendre les commandes du premier « Morning 6h/9h » de NRJ Toulouse.
Jean-Luc apprend vite et sa voix se fait rapidement un nom ! Il débarque sur les ondes nationales en 1989 au micro de RFM : sa carrière radiophonique est lancée ! Europe 1 (1996), RMC (2000), RTL (2002), RFM (2005-2008) : les plus grandes radios font appel à ses talents d’animateur.
Parallèlement, Jean-Luc multiplie les voix off jusqu’à devenir, pendant plus de 10 ans, la voix incontournable de nombreuses publicités radio et télé, des bandes annonces de TF1 mais surtout de plusieurs émissions de divertissement. Son timbre de voix grave et entraînant demeure indissociable de nombreux programmes : « Tribunal » (1989-1991), « Les Guignols de l’info » (1989-1999), « N’oubliez pas votre brosse à dents » (…sadan !), « Que le meilleur gagne » (1991-1994), ou encore « Vous ne rêvez pas ! », « La piste de Xapatan », « Motus », « Le juste prix »…
Tendez l’oreille et vous reconnaîtrez également sa voix dans les jeux vidéo FIFA et le film d’animation japonais « Porco Rosso » de Hayao Miyasaki.
Encore inconnu des téléspectateurs, la voix et l’humour de Jean-Luc sont pourtant familiers du grand public, qui ne va pas tarder pas à découvrir son visage…
L’animateur préféré des français
France 2 a remarqué ses talents et décide de le faire passer de l’autre côté du décor. C’est chose faite le 14 février 1995, jour de la Saint-Valentin : le public le découvre aux commandes d’une toute nouvelle émission : « Les Z’amours ». Conquis par l’humour et la bonne humeur de Jean-Luc, les téléspectateurs sont au rendez-vous chaque midi.
Les audiences poussent la chaîne à lui confier, dès l’été suivant, la présentation en prime time d’un tout nouveau divertissement estival : « Le Trophée Campus ». Destinée à concurrencer « Intervilles » sur TF1, l’émission, co-animée par Sophie Davant et Patrick Montel, voit s’affronter 12 équipes universitaires francophones. La carrière d’animateur de Jean-Luc est lancée, on le retrouve dans différentes émissions de jeux : « Quand la musique est bonne » (1997-1998), les spéciales de « Qui est qui ? » (1998-1999) aux côtés de Marie-Ange Nardi (dont il suit les pas en 1998 au micro de « Jeux sans frontières » en duo avec Christelle Ballestero), « Les Forges du désert » avec Karine Lemarchand, « Le grand tralala » (1999), et « Fallait y penser » (2000).
En 2000, alors au top de sa popularité mais lassé par « Les Z’amours », Jean-Luc décide de créer son propre jeu. Conquis par son concept, TF1 lui donne carte blanche : Jean-Luc quitte le service public.
Lui, l’ancienne voix off du « Juste Prix » en prend la succession avec sa nouvelle émission diffusée tous les jours à la même heure : « Attention à la marche ! ». D’abord diffusée le week-end à partir du 10 mars 2001, l’émission est programmée dès la rentrée suivante 365 jours par an. Depuis fin juin 2010, l’émission est remplacée par un nouveau jeu : « Les Douze coups de midi » .
TF1 n’hésite pas à lui confier plusieurs émissions en prime time : en plus des spéciales d’ »Attention à la marche », Jean-Luc présente « La soirée sauvage » (2001-2002), « 120 minutes de bonheur » (2005), « Telle mère telle fille » (2005), « Phénoménal » (2007), « Le top 50 du rire » (2007) et « Identity » (2009/2010).
Vainqueur dans les catégories de la personnalité la plus « chaleureuse » (38%) et la plus « sympathique » (48%), Jean-Luc est sacré animateur préféré des français depuis 3 années consécutives (étude Animat-OMG-Stratégies 2006, 2007 et 2008). Jean-Luc est également sur le podium pour le concours de l’animateur le plus « dynamique », le plus « drôle » et le « plus proche du public » .
Retour à ses premières amours : la comédie
Le côté « show-man » de Jean-Luc n’est pas étranger à sa carrière – moins connue – de comédien, démarrée au cours Florent dont il est diplômé. Après avoir chanté, dansé et joué dans la comédie musicale rock « Les précieuses ridicules » de Molière (1989-1994), Jean-Luc obtient des petits rôles dans des séries comme « Maguy », « Tribunal », « Navarro » (1991) ou encore « Nestor Burma » (1995). Passionné par le jeu d’acteur, il est membre de la Ligue d’improvisation française depuis 1995.
C’est « Le monde est petit » (2008, TF1) qui révèle au grand public les talents de comédien de Jean-Luc. Suite au succès de ce premier téléfilm qu’il a lui-même écrit et réalisé, Jean-Luc s’est vu proposer le rôle-titre d’une nouvelle fiction : celui de Victor Sauvage, une série devenue récurrente sur TF1 et stoppée en juillet 2011. En juin 2009, Jean-Luc a également tourné un épisode de « Joséphine, ange gardien » (diffusé en mai 2010) avec Mimie Mathy dans le rôle-titre.
Au théâtre enfin, Jean-Luc est monté en 2010 sur les planches des Variétés dans la pièce « Personne n’est parfait » aux côtés de Corinne Touzet. Il s’apprête à reprendre son rôle en novembre 2011 et partage à cette occasion l’affiche avec Véronique Jannot.
Jean-Luc est marié et a quatre enfants.
Auteur : Claudia Craig.
Mises à jour : Sébastien Dias.
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