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DANIELA LUMBROSO, présentatrice française en 1991 et 1992

2 juil 2009 • Catégorie(s) : Portraits

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Radio, télé et même… chanson. Jeux, variétés mais aussi… culture et info. Il n’y a pas qu’à « Jeux sans frontières » que Daniela Lumbroso a mélangé les genres. Retour sur une carrière pour le moins éclectique !

Plus d’infos sur Daniela : cliquez ici pour découvrir tous les articles de JSfnet.fr qui lui sont consacrés

Née le 18 août 1961 à Tunis de parents italiens (originaires de Livourne, en Toscane), Daniela passe son enfance en Côte d’Ivoire. Elle n’a que 7 ans quand elle fait sa première apparition à la télévision. Une équipe cherche alors des enfants pour souhaiter une bonne année aux téléspectateurs dans deux langues différentes. C’est elle qui est choisie pour le faire, en français et en italien.

Daniela revient s’installer en France à l’âge de 12 ans. Après l’obtention de son bac, elle rêve de travailler dans la pub et d’inventer des slogans publicitaires. Elle entre à la fac, résolue à décrocher une maîtrise de sociologie et de communication. Daniela n’a que 18 ans mais surfe déjà sur la vague des radios libres et présente sa propre émission sur RadioShow.

De la radio à la télévision

En 1982, Daniela Lumbroso rejoint la toute jeune NRJ où elle présente les flashs infos. L’année suivante, avec son compagnon, l’avocat Jean Louis Bessis, ainsi que les journalistes André Bercoff et Guy Sitbon, elle participe à la création de la première chaîne câblée non autorisée Canal 5, ce qui lui vaudra un renvoi en correctionnelle, lequel se soldera par un non-lieu.

1984 : Daniela force la porte de France Inter. Son audace la propulse à l’antenne, dans « L’oreille en coin », l’une des plus célèbres émissions du moment. Elle y participera jusqu’en 1991.

Mais la télévision l’attire encore plus. En décembre 1985, elle rencontre Patrice Drevet à l’occasion d’un reportage pour France Inter. Ce dernier anime alors « Le Mini Journal » sur TF1 et lui propose de rejoindre son équipe. Daniela Lumbroso rejoint ainsi la petite lucarne tout en continuant ses reportages pour la radio.

Une animatrice consacrée

En plus du « Mini Journal », Daniela fabrique aussi de brûlants reportages pour « Super Sexy », « Coco Paradise » et pose des questions saugrenues dans « La Lorgnette » de Jacques Martin.

Son impertinence paie : en 1987, Pascale Breugnot la repère et lui propose l’émission « Pirates », de Bernard Bouthier sur TF1. Daniela y drague Léon Zitrone devant les caméras ou encore casse des œufs sur le parquet de Jean-Edern Hallier…

Deux ans plus tard, après un passage éclair sur Canal+ comme chroniqueuse chez Michel Denisot, Daniela produit, crée et présente, sur Antenne 2, sa première émission en prime time : « Face cachée », mélange d’information et de divertissement. Mais malgré de bons scores d’audience, ce programme ne dure pas.

Le temps d’un bref retour sur TF1 pour y animer « Les 90 rugissants » (un flash back de la décennie écoulée) et Daniela revient sur Antenne 2, à la demande de Marie-France Brière. Elle devient la partenaire attitrée de Georges Beller dans « Jeux sans frontières » (1991-1992) et « Question de charme » (1992).

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En 1992, en trio avec Gérard Holtz et le cultissime Sidney (rappelez-vous « H-I-P ! H-O-P ! »), Daniela anime « La machine à chanter », première émission de karaoké importée du Japon et proposée par Daniela elle-même à Marie-France Brière. Pour elle, la chanteuse contrariée, c’est l’occasion rêvée de pousser la chansonnette !

Des jeux au JT !

Hervé Bourges, alors directeur de France Televisions, et Alain Denvers, directeur de l’information de France 2, voient en elle beaucoup plus que l’animatrice la plus sexy du PAF. Après des essais concluants dans « Télématin » et malgré l’hostilité des syndicats de la chaîne, Daniela est propulsée (alors enceinte de sa deuxième fille, Flora) au poste de présentatrice du « 13 heures » de France 2 durant tout l’été 1993, en duo avec Gérard Morin.

1994 : « Le Magazine de l’emploi » qu’elle présente tous les samedis matins ne lui évitera pas le chômage : elle est débarquée à l’arrivée de Jean-Pierre Elkabbach à la tête de la chaîne.

Une journaliste et interwieuse (enfin !) reconnue

Jerôme Bellay, directeur de la toute nouvelle LCI, pense à elle et lui propose la présentation d’un talk show culturel quotidien, « LCA (La Culture Aussi) », où elle interviewera 2 heures par jour, pendant 7 ans, de très nombreuses personnalités du monde des arts et du spectacle. En 1997, elle prend la tête du service culture de la chaîne. Elle a réussi son pari : rompre avec cette image d’animatrice légère et délurée et renouer avec ses talents de journaliste. Elle produit et anime au même moment sur TF1 le magazine mensuel « Culturel », programmé en alternance avec « Vol de nuit » de Patrick Poivre d’Arvor.

Arthur producteur la relance en prime time sur TF1 avec l’émission de caméra cachée « Et si ça vous arrivait ? » et l’éphémère émission « Drôle de planète » consacrée aux télévisions étrangères. La chaîne privée lui confie peu à peu de nombreuses premières parties de soirée de variétés : Charles Aznavour, Céline Dion… ainsi que l’émission « Tubes d’un jour, tubes de toujours ».

Retour gagnant sur le service public

En 2001, Daniela accepte de revenir sur France 2 pour y animer plusieurs divertissements dont « Y’a un début à tout » le dimanche soir et « La chanson numéro un », le samedi en prime time.

La chaîne n’hésite pas à lui confier l’animation de nombreuses émissions spéciales, comme les « 7 d’Or », « Les Victoires de la musique », « Symphonic Show » ou encore « Dolce Italia », ainsi que des grandes soirées évènementielles comme la « Fête de la musique » (Versailles, Tour Eiffel) et la « Fête de la chanson française ».

En 2003, elle renoue avec l’information en animant « Les coulisses du pouvoir », un magazine qui décrypte la vie des décideurs en tous genres, avant de prendre les commandes de « Comme au cinéma » en 2004, succédant à Michel Field. Parallèlement, Daniela fait ses débuts sur Mezzo, la chaîne du classique et du jazz. Elle y présente « D’un air entendu », une émission où elle reçoit deux personnalités pour les questionner sur leurs goûts musicaux.

Mais en 2006, alors que Daniela se remet d’une pneumonie, France 2 décide de faire d’Anthony Kavanagh le nouveau joker de France 2 pour les émissions en direct. Mise sur la touche après plus de 15 années d’antenne, Daniela Lumbroso passe alors de la cuisine (« C trop bon »), à l’humour (« Bienvenue chez les fous »).

Le rendez-vous annuel avec « La fête de la chanson française » et son retour en juin 2009 sur « La fête de la musique » la confirment maîtresse de cérémonie incontestée des variétés de France 2. Depuis septembre 2009, elle est présente chaque dimanche sur France 3 à la tête de « Chabada », une émission de variétés.

L’autre Daniela…

Productrice depuis 2004, sa société Degel Prod est à l’origine de la création de nouveaux formats d’émissions, et produit actuellement pour France 2, TF1, Arte et les chaines de la TNT : « La fête de la chanson française » (éditions 2005 à 2009) ; « Sacrés pères » (2006) ; « Gainsbourg pour toujours » (2006) ; « Les filles au Zénith » (2006) ; « Joe Dassin : 40 ans de succès ! » (2005) ; « Les 20 ans du Zénith » (2005) ; « Ce que femme veut » (2005) ; « C trop bon » (2007) ; « 20 ans de rire » (2007) ; « Le code de la route » (2008, TF1).

En 1988, Daniela Lumbroso devient, l’espace d’un disque, Coco Boer, avec le titre « C’qu’est con, riguediguedon », parodie signée des deux auteurs de « Oh mon bateau », le tube d’Eric Morena : Alexandre Desplat et Robin Katz. Le pseudonyme de Coco Boer rappelle les bonbons acidulés du même nom, ceux dont parle Renaud dans Mistral Gagnant, ceux « qui nous niquait les dents ».

Daniela publie son autobiographie en 1998 (chez Grasset), intitulée « Et Marcello n’est pas venu » en hommage à Marcello Mastroianni. Dans ce livre, Daniela cite notamment Michel Galabru pour expliquer pourquoi elle a animé des jeux. Au sujet des navets qu’il a tournés tout au long de sa vie, le comédien a un jour dit qu’ »il fallait bien bouffer ». Daniela répond la même chose ! Mais elle ajoute avec le recul que cette expérience lui a beaucoup appris : improvisation, sens de la repartie, direct…

En 2006, elle publie « Françoise Dolto : la vie d’une femme libre » (Plon), biographie qui a donné lieu à une violente polémique ainsi qu’une assignation en justice pour plagiat dont Daniela sortira blanchie.

Au cinéma, Daniela joue le rôle d’une journaliste dans le film « Bienvenue chez les Rozes » (film de Francis Palluau sorti en 2003) et joue son propre rôle dans « Meilleur espoir féminin » (film de Gérard Jugnot sorti en 2000)

Daniela Lumbroso est depuis 2006 la marraine de l’opération « SOS Enfance Mal Logée » organisée par la Fondation de France au profit des associations qui interviennent pour soutenir les familles en difficultés.

Fin 1999, Daniela était en compétition avec Estelle Halliday et Laetitia Casta lors de l’élection de la Marianne de la République.

Daniela a trois filles : Lola, Flora et Carla. Elle est mariée à Eric Ghebali, journaliste (fondateur de « Globe » et de « Courrier international ») et ancien secrétaire général de SOS Racisme, actuellement directeur du développement international de Suez Environnement.

Auteur : Claudia Craig.

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