ETTORE ANDENNA, présentateur italien
15 juin 2010 • Catégorie(s) : Interviews •C’est le recordman absolu de présence aux commandes de « Jeux sans frontières ». En 1978, puis de 1991 à 1996 – sans compter les « Jeux de Noël » et autres « Interneige » à la fin des années 1970, il a incarné l’émission pour la télévision italienne. Ettore Andenna a tenu à répondre à quelques questions dans le cadre de notre « Jour J…Sf », grande journée spéciale consacrée au 45ème anniversaire de la création de l’émission.
Voir nos interviews vidéo où Ettore raconte ses souvenirs de l’émission :
Les débuts à « Jeux sans frontières » et la naissance d’un style qui va marquer l’émission 1988, le jour où il a relancé « Jeux sans frontières » Ettore en duo : ses partenaires féminines Ettore, super champion du jeu des présentateurs ! Macao 1990 : selon Ettore, la plus belle émission de « Jeux sans frontières »Nicolo’ Pillirone (JSfnet Italia) : Dix ans déjà sont passés depuis l’interruption des « Jeux sans frontières ». Que ressens-tu lorsque tu entends la musique du générique ?
Ettore Andenna, présentateur pour l’Italie : Ça me donne toujours des frissons !
JSfnet Italia : Qu’a représenté et représente aujourd’hui encore pour toi le fait d’être devenu le présentateur emblématique des « Jeux sans frontières », étant donné le grand nombre d’illustres présentateurs qui se sont succédés ?
E.A. : J’ai travaillé en m’amusant et en amusant, sans jamais penser aux difficultés.
JSfnet Italia : Quels sont les camarades de « Jeux » avec lesquels tu as sympathisé et avec lesquels tu es resté en contact ?
E.A. : Daphné Bokota, Eladio Climaco, John Demanuele, Caterina Ruggeri et Georges Beller.
JSfnet Italia : Avec laquelle de tes partenaires féminines t’entendais-tu le mieux ?
E.A. : Sans aucun doute Milly Carlucci, suivie de Maria Teresa Ruta.
JSfnet Italia : Quel est le lieu de tournage qui es resté gravé dans ta mémoire ?
E.A. : Macao, en Chine, en 1990.
JSfnet Italia : Et la plus belle émission que tu aies présenté ?
E.A. : La finale de Montecatini en 1978.
JSfnet Italia : Pourquoi les « Jeux sans frontières » ont-ils été arrêtés ?
E.A. : Une prise d’intérêt à peine masquée des responsables du projet, qui a fait grimper les coûts de production d’une manière démesurée au cours des trois dernières années. Tout le monde croit encore que le coût serait prohibitif, alors que je reste convaincu du contraire. Il suffit de voir comment ça fonctionnait jusqu’en 1996 : la RAI gagnait même de l’argent.
JSfnet Italia : Marco Presta et Antonello Dosè [successeurs malheureux d'Ettore en 1997, NDT] ont été très durs à l’égard des « Jeux », à l’occasion de l’émission de RAI 3 « La storia siamo noi ». Ils ont expliqué qu’à l’époque, l’émission était déjà devenue anachronique.
E.A. : (…) Ils étaient absolument inadaptés au rôle que l’on a voulu leur confier et les résultats ne pouvaient qu’être [mauvais].
JSfnet Italia : En 2007, les « Jeux sans frontières » ont bien failli faire leur retour, sur le modèle d’ »Intervilles », une émission qui se poursuit avec succès dans de nombreux pays. Au vu de la baisse des audiences de la téléréalité, après une décennie d’activité sur le petit écran, et selon ta grande expérience à la télévision, crois-tu que les « Jeux sans frontières » auraient encore leur place à la télévision ?
E.A. : Absolument. Le public a envie de jouer et a envie de jeux, mais on ne trouve aucun responsable pour les relancer. Il faudrait un producteur indépendant qui accepte de ne pas être trop gourmand au départ.
JSfnet Italia : Si on te proposait de présenter à nouveau « Jeux sans frontières », hésiterais-tu longtemps ?
E.A. : Difficile à dire… Pas plus de 3 ou 4 secondes.
JSfnet Italia : Tu as pu constater que j’ai volontairement préféré le mot « interruption » au mot »fin » pour parler de l’arrêt des « Jeux sans frontières »…
E.A. : L’espoir fait vivre. C’est grâce à moi et mes contacts au Parlement européen qu’est survenue la reprise en 1988. Aujourd’hui, je ne sais pas à qui il faudrait s’adresser. Les dirigeants de la RAI ne veulent pas en entendre parler, ceux de Mediaset [le groupe de télévision privé, concurrent de la RAI, NDT] je ne sais pas : Piersilvio [Berlusconi, fils du Premier ministre actuel, NDT] pourrait se laisser tenter si quelqu’un essayait de le convaincre avec un budget concret et réaliste. Je suis triste, pour moi, mais aussi pour tous ces millions de personnes en Europe qui ont vécu, grandi et se sont amusées avec « Jeux sans frontières ». Une chaîne généraliste pourrait faire un effort pour eux, juste pour voir si ça marche. Avec les nouvelles technologies, par ailleurs, on pourrait interagir avec les téléspectateurs et entrer dans un budget serré plus facilement.
Mais je ne veux pas prêcher dans le désert. Ce n’est pas mon rôle, car on m’accuserait de nostalgie intéressée et je le refuse. [Aujourd'hui, tous ceux qui seraient capables de faire repartir "Jeux sans frontières" s'en moquent éperdument de ce que peut désirer le petit peuple...] Alors à vous tous, je dis : ne lâchons rien !
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J’ai regardé une fois et c’est pas trop trop mal dans l’ensemble… Mis à part un arbitre qui s’égosille un peu trop et qui doit en faire des caisses pour assurer le show ainsi qu’une présentatrice au sourire ultra-brite plus attirée par son reflet dans la caméra au lieu d’être proche et réactive avec son collègue animateur mais aussi les candidats…
Le hasard fait généralement bien les choses…. mais bon, là, comme par hasard, c’est la dernière et sixième émission éliminatoire qui départage les deux équipes prétendantes à la finale… la joie du montage…
Il aurait été aussi de bon ton de faire jouer les quatre équipes à chaque fois au lieu de les opposer deux à deux… On aurait additionné les scores obtenus à chaque émission et c’est l’équipe avec le plus gros total à la fin des six émissions qui serait allée en finale
Il est surtout URGENT de revoir les règles du dernier jeu qui est complètement aberrant… Comment se permettre de traduire un écart de points en une distance, ce qui n’est pas du tout significatif et qui est difficilement convertible !!
Une équipe peut très bien gagner jeu sur jeu et tout perdre au dernier moment, tout ça dans le but de ménager un « pseudo-suspense » à deux balles alors à quoi bon alors se fatiguer durant les épreuves si c’est pour tout perdre à la fin ?? Suffit juste de mettre des candidats costauds au dernier jeu et c’est gagné…
Les questions de culture générale étaient plus adaptées comme dernier jeu et avaient selon moi plus de sens… Disons que les candidats faisaient fonctionner leurs jambes mais aussi leur tête !!
Néanmoins, cette session de Jeux à la neige est moins ennuyeuse et surtout moins cheap que les Intervilles des années 2000 sur France Télévisions… Gardons espoir que Mistral Productions continue sur cette lancée à remonter la pente…
Ce n’est pas une questions d’argent mais juste d’avoir l’envie et la volonté !!!